Pyrobiom : pourquoi Parent ?

PARENT. Le projet Pyrobiom a été mis sur pied il y a cinq ans par un groupe de cinq hommes d’affaires de la région de Thetford Mines. L’entreprise avait pour but d’arriver à produire un bio combustible destiné à la grande industrie. La réduction des gaz à effet de serre figure parmi les objectifs premiers de l’entreprise.

«Ce qu’on a voulu faire, c’est d’arriver à démontrer qu’on est en mesure de produire du bio combustible à partir de nos ressources au Québec et ça a pris deux années à préparer le projet de démonstration que l’on voit aujourd’hui», indiquait le président-directeur général de Pyrobiom, Yvon Nadeau, à TC Media.

Pourquoi précisément l’usine de Parent pour s’approvisionner ? « Pour être très honnête, on avait plusieurs sites au Québec pour aller s’installer. Pourquoi Parent ? C’est que Ville de La Tuque et le groupe Rémabec nous ont beaucoup aidés et accompagnés, tant au niveau stratégique que financier pour venir s’installer ici. On est loin des grands centres et des grands consommateurs, mais les avantages à venir s’installer ici sont très importants», signale M. Nadeau. En effet, en plus de l’accompagnement, La Tuque injecte 250 000 $ dans le projet. « Le groupe Rémabec nous accueille ici et nous accorde la biomasse un bon prix en quantité quand même importante. Il nous accompagne également au niveau de l’installation et au niveau administratif», précise-t-il.

Jardin forestier

Quand il aborde le choix de secteur Parent, M. Nadeau n’hésite pas à employer le qualificatif de «jardin forestier incroyable», tant la ressource est importante, surtout pour le résidu forestier. Voilà pourquoi le projet annoncé lundi pourrait être complémentaire à celui de biomasse, on sur lequel travaille La Tuque depuis longtemps.

Emplois de qualité

Yvon Nadeau estime qu’entre 7 et 10 emplois seront créés dès la mise en place de l’usine expérimentale, en août prochain. « Ce sont des emplois de qualité, on parle de chimie, de gaz, de combustibles, ce sont des gens avec de certaines compétences. Soit qu’on va utiliser les ressources humaines qu’on retrouve ici ou qu’on va faire venir des gens de partout au Québec qui ont cette compétence-là», poursuit-il.

Ainsi, au cours d’une période estimée entre deux et quatre mois, Pyrobiom Énergie va statuer sur un caractère permanent du projet usine expérimentale qui vient d’être implanté. L’installation mise sur pied à Parent représente une production de 50 tonnes par jour soit un cinquième de ce qui a été planifié à long terme. «Donc, ça va demander de la construction, de l’aménagement, des réservoirs, plein d’investissement et beaucoup plus d’emplois», entrevoit-t-il.

Si tout se concrétise comme il pense, entre 15 et 20 emplois directs pourrait être créés « à part la consolidation de tous les emplois indirects».