Prudence : chemins forestiers en dégel et danger d’incendie forestier

Le soleil et la chaleur des derniers jours  ont permis d’améliorer les conditions des routes forestières de la région.

«Le nord du territoire, principalement le réservoir Gouin, est encore dans des conditions hivernales, pour le reste le printemps est bien installé. Certaines routes demeurent boueuses et représentent encore des risques d’enlisement, mais la situation est beaucoup mieux que la semaine dernière», rapporte Ville de La Tuque.

Voici l’état de la situation sur notre territoire en date du 20 mai 2020

  • La route forestière 10 (R0-450) est carrossable de La Croche à Parent. La remise en état de la route après l’hiver est débutée jusqu’au km 60. Les opérations de nivelage seront terminées jusqu’au km 110 au début de la semaine prochaine. Pour la dernière section du km 110 au barrage Gouin jusqu’à Parent, des travaux de nivelage ont été effectués par section au moins une fois pour éliminer les ornières sur la surface de roulement.
  • À partir du km 80 sur la route forestière 10 (RO-450), les chemins secondaires sont encore couverts de neige. Pour tout ce qui est plus au sud, les chemins secondaires sont accessibles, mais leur état dépend de leur exposition au soleil. Il peut y avoir encore des sections enneigées par endroit. Il n’y a plus beaucoup de neige au sol, sauf dans les endroits ombragés. Certains lacs en altitude, comme le lac Catherine sur la Zec Ménokéosawin, sont encore gelés.
  • Sur la route forestière 25 (R0-461), les chemins secondaires sont pour la plupart tous praticables à proximité du chemin principal. Leur état varie à certains endroits selon leur exposition au soleil.
  • Tout le secteur du réservoir Gouin est encore dans des conditions hivernales, à l’exception des accès qui ont été déneigés durant l’hiver.
  • Si votre chalet est situé sur une zec, nous vous invitons à consulter la page Facebook de votre zec pour avoir un meilleur portrait de la situation, car les dirigeants font des patrouilles régulières sur leur terrain pour informer leurs membres.
  • En ce qui concerne le réservoir Blanc, Hydro-Québec nous a informé que le niveau de ce réservoir n’aura pas atteint encore le niveau estival normal en fin de semaine. Il faudra attendre au milieu de la semaine prochaine, entre le 26 et le 27 mai 2020 selon les prévisions. Vous devez donc redoubler de prudence si vous prévoyez mettre votre bateau à l’eau sur le réservoir Blanc dans les prochains jours. À certains endroits, ce sera impossible de le faire, car le niveau de l’eau sera trop bas. Hydro-Québec mentionne que le débit d’eau est important dans ce secteur à cette période de l’année, donc il faut redoubler de prudence pour éviter les accidents. D’ailleurs à ce sujet, Hydro-Québec a publié un avis aux pêcheurs, pour le consulter, cliquez ici.

Parallèlement, l’asséchement du sol provoque, pour bon nombre de régions dont celle de La Tuque, un indice d’incendie forestier extrême. La Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a d’ailleurs lancé un appel à la prudence à la population.

Incendies

«Depuis le début du printemps, un nombre d’incendies beaucoup plus élevé qu’à l’habitude a été enregistré, et ce, malgré l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert qui prévaut sur une bonne partie du territoire québécois. Depuis samedi, 64 incendies ont été enregistrés. Les conditions météorologiques actuelles entraînent un danger d’incendie atteignant le niveau «extrême» sur une majorité du territoire québécois», indique la SOPFEU.

L’organisme évalue que la situation des prochains jours est encore plus préoccupante puisque la belle température prévue pourrait maintenir les conditions propices à l’éclosion d’incendies. «Des températures élevées, l’absence de précipitations et des taux d’humidité très bas favoriseront l’éclosion d’incendies au cours des prochains jours. La SOPFEU rappelle également qu’au printemps, la verdure n’est pas encore présente partout. Les feuilles mortes et les herbes sèches sont hautement inflammables. Il ne suffit que de quelques heures d’ensoleillement et d’un peu de vent pour assécher les broussailles et faire augmenter le danger d’incendie, même dans les endroits où la neige vient tout juste de disparaître», ajoute la SOPFEU.

Depuis le début de la saison de protection, 236 incendies ont été allumés affectant 254,1 hectares (ha) de forêt, dont 100 % sont imputables à l’activité humaine. En moyenne, la SOPFEU enregistre à cette période de l’année, 134 incendies pour 1751,8 ha de forêt touchée. Aucun feu de forêt n’est actuellement actif en Haute-Mauricie.