Projet pilote de tribunal spécialisé en violence sexuelle et en violence conjugale à La Tuque

JUSTICE Le ministre de la Justice et procureur général du Québec Simon Jolin-Barrette et la députée de Laviolette-Saint-Maurice Marie-Louise Tardif ont dévoilé un important projet pilote de tribunal spécialisé en violence sexuelle et en violence conjugale  à La Tuque, le 4e au Québec.

La Tuque devient le quatrième palais de justice au Québec à implanter dans ses murs un tel projet pilote, après Salaberry-de-Valleyfield, Granby et Drummondville.

Les aménagements aux lieux physiques permettent aux victimes et aux accusés de ne pas se croiser dans le Palais de justice, ce qui n’était pas le cas auparavant. On veut mieux accompagner les personnes qui vivent ces types de délits.

À La Tuque, une ressource du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) sera attitrée à chaque personne victime, de façon à l’accompagner tout au long de son parcours. Une nouvelle procureure, Catherine Lemay, s’est jointe au procureur actuel du Palais de justice de La Tuque, Éric Thériault. De la formation sera donnée à toute personne susceptible d’entrer en contact avec une personne victime au sein du tribunal spécialisé.

« Le Québec est un précurseur international. On est le seul endroit dans le monde à la fois à avoir un tribunal spécialisé en matière de violences sexuelle et en matière de violence conjugale.  les personnes pourront compter sur un accompagnement soutenu et adapté avant, pendant et même après le processus judiciaire. Il est également prévu que des espaces physiques dans les palais de justice seront améliorés pour les rendre plus accueillants, pour qu’elles s’y sentent en sécurité et en confiance », détaille le ministre Simon Jolin-Barrette. Le projet prévoit également l’aménagement d’une salle destinée aux personnes victimes; et l’accès à des dispositifs d’aide au témoignage, comme des paravents et des salles de visioconférence.

Il n’a pas manqué de rappeler que le Palais de justice de La Tuque est neuf, qu’il a doublé sa superficie et est mieux outillé pour répondre aux besoins. On traite plus de 60 dossiers de violence sexuelle et conjugale en plus de 350 autres dossiers au Palais de justice de La Tuque.

« Ça va permettre d’expérimenter le tribunal spécialisé dans un Palais de justice où le volume est plus faible, mais qui est très représentatif de nombreux Palais de justice du Québec », ajoute M. Jolin-Barrette, qui précisait que La Tuque a été choisie parce que les organismes locaux sont très impliqués.

« La présence des communautés autochtones à La Tuque permettra de mettre à l’essai le modèle d’accompagnement, lequel va être adapté en fonction des réalités et besoins des personnes victimes,  issues des milieux autochtones en collaboration avec le Conseil de la nation Atikamekw », explique aussi le ministre.

Pour sa part, la députée de Laviolette Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, parle d’une étape vers un changement de société, où « les victimes vont sentir que le système est davantage à l’écoute ».

Si les projets pilotes sont concluants, les tribunaux spécialisés seront déployés à la grandeur du Québec.