Profession infirmière: d’abord pour aider les gens

La Semaine nationale de la profession infirmière est le moment tout indiqué pour souligner l’engagement et le dévouement de ces gens envers les usagers du système de santé.

L’Écho a rencontré Mathieu Savard, gestionnaire aux départements du bloc opératoire et d’hémato oncologie.

Pour ce dernier,  la profession d’infirmier en est d’abord une de contact humain, d’empathie, de désir d’aider les autres. Dans son cas, ce sont des notions qui se sont situées au premier plan, au moment où il a fait son choix de carrière, en plus d’une attirance pour le système de santé.

Originaire du Saguenay, il est arrivé à La Tuque en 1998, dans un milieu qu’il apprécie beaucoup, puisqu’il y est toujours aujourd’hui.

«C’est toujours beau de voir qu’on fait une petite différence dans la situation de quelqu’un»

Mathieu Savard

Assistant au supérieur immédiat au bloc opératoire, Mathieu Savard dispose d’une formation d’infirmier clinicien. Il coordonne les activités en ressources humaines, les remplacements, demande de congés, vacances. Il effectue des recherches lors de bris de matériel, fait le lien avec les médecins pour la planification des programmes opératoires et s’assure de la qualité des soins dans son département. Malgré toutes ses tâches administratives, ses services sont souvent requis sur le terrain, pour venir en aide à ses collègues, parce qu’il est d’abord infirmier. Au bloc opératoire, on effectue des interventions de courte durée : «C’est du soutien envers les patients. Certaines interventions peuvent générer du stress, de l’anxiété. Il faut supporter les gens dans le processus de la préparation pour l’intervention».

Le travail d’infirmier en est d’abord un d’équipe, insiste-t-il. Celle avec laquelle il travaille sait apporter une belle écoute envers les patients, puisqu’ils doivent composer avec le stress indissociable au fait de se retrouver au bloc opératoire.

La pandémie

La pandémie a mis le réseau de la santé à rude épreuve, on le sait. Mais La Tuque a bien résisté. «Ici à La Tuque, on n’a pas trop subi la pandémie au niveau du personnel. Une seule employée a dû être retirée parce que son conjoint l’avait contractée (la COVID-19). Mais on n’a pas été touché plus que ça. On n’a pas tant diminué nos activités non plus. Au tout début, on avait fait un délestage, mais on a pu reprendre nos activités assez rapidement», signale M. Savard.

Besoin d’effectifs

Comme dans beaucoup de domaines, la profession infirmière a besoin de renforts. Revenir à La Tuque après avoir étudié à l’extérieur représente un choix judicieux, estime Mathieu Savard. Travailler dans un milieu tissé serré est une expérience formidable.

«C’est un beau milieu, La Tuque, pour travailler comme infirmiers. C’est moins impersonnel […] C’est un bel endroit pour toucher à plusieurs domaines en même temps», pense-t-il.

Aux gens qui songent à épouser la profession en soins infirmiers, il leur dit que c’est un des meilleurs emplois pour se dépasser, relever des défis et faire la différence dans la vie des gens.

Mathieu Savard voit l’avenir de la profession de manière un peu plus rose qu’elle a été décrite au cours des derniers mois, notamment dans les CHSLD : «Le contexte dans lequel on est actuellement peut paraître épeurant pour les nouveaux, mais il faut regarder un peu plus loin. La pandémie va avoir une fin».

«Une composante qui est importante, pour moi, c’est l’humour, lance-t-il, ajoutant que ça aide souvent à dédramatiser la situation, évacuer le stress et les tensions. C’est essentiel». Il le remarque également au sein de l’équipe d’hémato oncologie, un département où se vivent pourtant aussi des situations difficiles.

Un petit milieu chaleureux

Son équipe oeuvre dans un petit milieu, où la routine n’a pas le temps de s’inviter.  «Le matin, on peut faire des chirurgies et après, de l’endoscopie, des colonoscopies, des gastroscopies. Il y a aussi des cliniques externes d’autres spécialités: OLR, ophtalmologie, gynécologie. Les filles, ici, je les admire, car ça prend un grand sens de l’adaptation», laisse entendre M. Savard.

Reconnaissant pour son équipe dévouée envers les usagers, le gestionnaire souhaite continuer d’être celui qui fait une différence pour elle, afin de lui faciliter les choses le plus possible.