Prix du projet canadien le plus innovant pour BELT

HOMMAGE. Le projet de bioraffinerie forestière BioÉnergie La Tuque (BELT) a remporté le prix de « projet canadien le plus innovant » à l’occasion du 4e Forum sur la biomasse nordique (Biomass North Forum) présenté dernièrement à Thunder Bay.

On rapporte que le prix récompense le projet BELT pour sa «contribution exceptionnelle au développement d’approches innovantes dans l’utilisation de la biomasse forestière».

L’approche coopérative mise en place par BELT a été soulignée, notamment avec les accords entre BELT et le centre de recherche et développement canadien FPInnovations, puis entre BELT et la pétrolière finlandaise NESTE.

Francis Gallo, directeur du Centre de Développement de la Biomasse Nordique a mentionné, lors de la remise du prix, que BELT «crée également des partenariats stratégiques avec les chefs de file mondiaux dans le domaine, soit R&D et production de carburants renouvelables».  Il a aussi mis en évidence le partenariat développé entre BELT et la Nation Atikamekw dès le début du projet.

D’ailleurs, le projet a franchi d’autres étapes importants ces dernières semaines. D’importantes rencontres ont été tenue en marge du projet La Tuque 2023. La semaine où leur prix leur a été remis, Patrice Mangin, directeur général de BELT, Pierre Lapointe, PDG FPInnovations et Jean-Pierre Martel, Vice-Président Partenariats Stratégiques, FPInnovations, avaient par ailleurs rencontré à Toronto en privé Mr. Kai Mykkänen, ministre finlandais du Développement et du Commerce Extérieur et l’honorable Vesa Lehtonen, Ambassadeur de Finlande au Canada, et ce, en présence de représentants de NESTE et de ST1, deux pétrolières finlandaises.

NESTE avait déjà exprimé que toute considération pour un investissement potentiel au Canada est, entre autres, lié à l’existence d’un mandat obligatoire de contenu en carburants renouvelables dans les essences.  Les deux entreprises ont rappelé que l’Europe avait une cible de 10% d’ici 2020 en espérant que l’accord de libre-échange canado-européen favoriserait une vision plus alignée entre le Canada et l’Europe», indique BELT.

Rencontre avec les Finlandais

Une rencontre a aussi été tenue à Montréal entre Gilles Renaud, directeur de l’École forestière de La Tuque et Noora Juuti, et Kirsi Malmstedt, responsables et représentantes du « South Savo Vocational College », école forestière finlandaise, sœur de l’école de La Tuque. On veut s’inspirer de cette école puisque la Finlande serait au moins une quinzaine d’années en avance sur le Canada en matière de collecte de résidus de coups forestière. D’ailleurs, le président de BELT, Patrice Bergeron, ne croit pas que les Finlandais voient le projet de La Tuque comme de la compétition. «Ils sont très ouverts à collaborer avec nous et nous transmettre leur savoir».

M. Bergeron, espère que les gouvernements continueront à supporter le projet. «Le projet de bioraffinerie à La Tuque est parfaitement en phase, avec les considérations de production de carburants renouvelables à base de résidus de coupe forestière et qu’il est de plus devenu un modèle à suivre», a-t-il indiqué.

«La condition sine qua non de réussite du projet reste que le gouvernement du Québec établisse un mandat d’ajout de carburants renouvelables dans les diesels et essences qui soit attractif pour les investisseurs», enchaîne Patrice Mangin, directeur général de BELT.

Ainsi, BELT croit que le mandat crée le marché et le marché amène les investissements.

Le projet, qui vise la création de 500 emplois, consiste en la construction d’une bioraffinerie alimentée par les résidus de coupe forestière pour la production de carburants renouvelables directement utilisables dans les moteurs diesels ou avions. Il s’agira de la première bioraffinerie du genre au Canada.