Portrait de la culture entrepreneuriale du haut St-Maurice
ENTREPRISES . La communauté entrepreneuriale du Haut-St-Maurice a tenu son premier forum, ce mercredi. Un événement au cours duquel une centaine de personnes provenant de plusieurs milieux de la région identifiaient des pistes d’actions pour accentuer la culture entrepreneuriale à La Tuque.
L’événement a débuté par le dévoilement de l’indice de base du dynamisme entrepreneurial de la région de La Tuque, qui mettait la table pour les discussions à venir.
L’indice, mené par la fondation de l’entrepreneurship en collaboration avec HEC Montréal, a dévoilé une intention de se lancer en affaires de 9,2 % pour les Latuquois sondés, comparativement à 19,1 % pour l’ensemble du Québec. Ce taux a été qualifié de préoccupant puisqu’il peut affecter l’avenir entrepreneurial de La Tuque. «Plus encourageantes, mais tout de même plus faibles qu’ailleurs au Québec, les intentions chez les jeunes devront se traduire par des démarches et en création d’entreprises», peut-on lire dans le rapport déposé mercredi. Le taux de propriétaires d’entreprises dans le Haut-St-Maurice est de 8,5 % comparativement à 11,5 % pour l’ensemble du Québec. Ce taux, chez les jeunes de 18 à 34 ans, se situe à 2,1 % comparativement à 9,2 % pour la province. Par contre, le rapport démontrait que le taux de démarches de créations d’entreprises, chez les jeunes, est qualifié d’encourageant. Il est de 10,2 %, comparativement à 12 % pour l’ensemble du Québec.
On apprenait également que les Latuquois ont une perception très favorable de l’entrepreneuriat (94,5%) un pourcentage qui ressemble beaucoup à celui de l’ensemble du Québec (93,6 %).Quant à lui, le taux de fermetures d’entreprises est de 10,5 % à La Tuque comparativement à 11,4 % ailleurs au Québec.
À partir des conclusions de l’indice de base du dynamisme entrepreneurial, les participants se sont réunis en plénière afin de voir comment adapter des solutions.
Un plan d’action
«L’indice a été préparé au printemps et le plan d’action servira comme mesure dans quelques années afin de voir le progrès de l’indice local», indiquait Charlene Bolger, coordonnatrice de la Communauté entrepreneuriale.
«L’indice démontre qu’on a du chemin à faire tant au niveau des intentions d’entreprendre chez les jeunes et les moins jeunes que du pourcentage de la population en période de démarches de démarrage. Donc on est en retard, mais ce qui est très intéressant ici, c’est que presque 95 % de la population appuie le développement de la communauté entrepreneuriale. L’objectif est de développer le goût d’entreprendre et l’indice a amené les gens à réfléchir à un plan d’action qui touche 5 sphères, le rôle des élus, celui des familles, de l’éducation, des organismes socio-économiques et socio-communautaires dans l’optique du développement d’entreprises», analyse Denis Morin, directeur conseiller en entrepreneuriat à la Commission scolaire de l’Énergie.
Un plan d’action de 4 ans sera préparé, mais déjà, se dessine une vision autour de la petite et moyenne entreprise, contrairement à celle d’il y a plus de 20 ans, par exemple, alors que l’économie tournait autour de la grande industrie.
Le Forum a donc permis de prendre acte des forces et des vulnérabilités pour créer un plan d’action.
«Entretemps, nous allons aussi recenser toutes les initiatives du territoire et les mettre à l’automne sous forme de sondage et les faire parvenir à l’ensemble des acteurs-clés qui travaillent sur le territoire dans des activités de sensibilisation, d’accompagnement, de mentorat, de financement, d’éducation à l’entrepreneuriat pour vérifier si les acteurs clés du Haut St-Maurice connaissent ce qui se passe sur le territoire, pour diriger les gens vers les bons organismes de soutien. Tout ça va faire partie du plan d’action qui sera annoncé en décembre ou janvier», poursuivait M. Morin.
Plus globalement, Denis Morin considère comme bonne la perception du développement entrepreneuriale dans la région.