Porte-Voix : un nouveau café pour briser l’isolement des gens à faible revenu

COMMUNAUTÉ. Le Comité de défense des droits sociaux (CDDS) a effectué l’ouverture officielle de son nouveau Café Porte-Voix, qui sera situé dans ses locaux du deuxième étage du 288, rue St-Joseph. L’ouverture officielle a été effectuée jeudi dernier, mais c’est à l’automne que les activités démarreront sur une base régulière. L’intérêt est là, à en juger par le nombre de personnes présentes à l’occasion de l’ouverture officielle. «À la base, le CDDS vient en aide aux personnes en situation de vulnérabilité. Notre clientèle est assez diversifiée, mais majoritairement, elle est à faible revenu. On voulait offrir un espace aux gens, pour qu’elles puissent prendre un café (…) on veut que ce soit un espace chaleureux, accueillant et exempt de jugement», indique Sarah Beaumont-Gaudet, coordonnatrice par intérim du CDDS. Surtout, on souhaite briser l’isolement des gens. Café, boissons gazeuses et, ultérieurement, des collations seront offertes à prix modique aux participants. Des activités ont déjà eu lieu et des objectifs ont été atteints. «Il y a des gens qui sont devenus amis», rapporte avec fierté Mme Beaumont-Gaudet. Les clients du CDDS pourront indiquer leurs préférences pour les activités du Café Porte-Voix : rencontres informelles ou des thématiques spéciales à aborder. On souhaite en faire un milieu où les gens vont partager ce qu’ils vivent et s’entraider. Le Café Porte-Voix pourrait offrir ses services un jeudi sur deux, avec possibilité de l’ouvrir chaque semaine, si la demande le justifie. Au fil de l’année, à travers des réflexions, l’équipe du CDDS en est venue à imaginer ce nouveau concept. Anciennement, le café le Vagabond, des Travailleurs de rue, comblait ce besoin. Le nom du café réfère au logo du CDDS, qui rappelle un porte-voix. Le CDDS a 25 ans L’organisme existe depuis 25 ans, soit depuis octobre 1993. Sa mission n’a pas changé et sa fréquentation par les utilisateurs prouvent sa nécessité dans la région. La mission du CDDS est d’aider les gens en situation de vulnérabilité, qui souhaitent reprendre le contrôle de leurs conditions de vie. «On les accompagne dans différentes démarches. Parfois, ils ne comprennent pas les correspondances qu’ils reçoivent du gouvernement. On peut être un intermédiaire», poursuit Sarah Beaumont-Gaudet. Le CDDS souhaite travailler à enrayer les préjugés face à eux, leur permettre de connaître leurs droits respectifs et de les défendre ainsi que développer une solidarité. Les gens qui reçoivent des prestations d’aide sociale, d’assurance emploi, les travailleurs au salaire minimum et les personnes âgées sont autant de gens qui visitent le CDDS. «La population dans la région est vieillissante et il y a de plus en plus de personnes âgées qui utilisent nos services», relève la coordonnatrice. Tout au long de l’année, des activités feront un clin d’œil au quart de siècle d’existence du CDDS.