Plusieurs voix s’élèvent pour la réfection du pont de la Rivière-au-Lait

PONT. Le Conseil de la nation atikamekw (CNA) et Bioénergie La Tuque (BELT) ajoutent leurs voix à celle du maire de La Tuque qui avait demandé, il y a quelques mois, dans sa matrice forestière, que le pont de Rivière-au-Lait devienne à double voie.

Récemment, le Conseil de la nation atikamekw annonçait son intention de piloter le dossier avec des partenaires. Impliquée dans le projet BELT, la nation atikamekw croit aussi que le pont nécessite une importante réfection pour «améliorer la sécurité de ses usagers et accroître les possibilités de développement au bénéfice de l’ensemble des populations et utilisateurs concernés». Ce pont, qui est à l’entrée à la route 25 donne l’accès à la rue Bourassa, de même qu’aux secteurs de Wemotaci et Parent.

Patrice Bergeron

«Un tel projet de réfection des infrastructures en territoire Atikamekw représente une occasion incontournable de partenariat et d’employabilité pour la nation atikamekw et ses membres. En effet, nous sommes convaincus que ce projet doit voir le jour conditionnellement à la participation active des membres de notre nation qui possèdent toutes les compétences nécessaires pour y contribuer pleinement», peut-on lire dans un communiqué émis par le CNA.

Les deux organismes demandent non seulement une circulation à double sens, mais aussi de s’assurer que le pont puisse être en mesure de supporter l’imposant trafic routier qu’apportera le futur projet de la bioraffinerie forestière.

Pour le président de BELT, Patrice Bergeron, c’est d’abord une question de sécurité : «Le pont est assez étroit, il est considéré assez dangereux. Au niveau de sa fonctionnalité, il ne répondra pas aux besoins advenant la construction de la bioraffinerie». On souhaite donc une évaluation de la structure et une étude d’ingénierie complète, dès l’été qui vient, pour évaluer la nature des travaux qui devront y être apportés. Il faudrait voir, entre autres, si la structure actuelle du pont peut supporter deux voies. «Est-ce qu’on a besoin d’un nouveau pont ? C’est un pont qui est très achalandé, plusieurs industries sont de l’autre côté, on ne veut pas perturber la circulation sur cette voie-là pendant des mois. Il faudrait prendre des procédures de travail très particulières pour ne pas couper ce lien essentiel», insiste Patrice Bergeron.

Il ajoute que Neste (partenaire principal du projet), perçoit le pont, dans son état actuel, comme un «grave problème».

«C’est une nécessité. Neste demande que ce pont soit fonctionnel. On ne peut construire une usine de cette ampleur sans s’assurer que toutes les conditions soient en place. Ce pont ne répond pas aux besoins», martèle Patrice Bergeron.

Même à sens unique, le point de Rivière-au-Lait est déjà très achalandé, autant par les voitures, les camions, que le transport lourd, puisque, soutient le directeur général de BELT, une très grande majorité du bois qui est transformé passe par ce lien.

«Les démarches sont faites auprès du gouvernement, en parallèle avec celles de la Ville», mentionne M. Bergeron.

Il en sera assurément question lors de l’allocution virtuelle que présenteront les dirigeants de BELT devant la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-Saint-Maurice CCIHSM le mercredi 19 mai. On en profitera pour faire le point sur le projet, de même que sur ses échéanciers.