Pluie d’investissements de 20 M$ pour le Haut-St-Maurice

INVESTISSEMENTS. Le député de Saint-Maurice Champlain et ministre du Commerce international, François Philippe Champagne, a annoncé des investissements totalisant 20 M$ pour différents groupes, communautés et entreprises du Haut-St-Maurice.

Dans un premier temps, on a fait savoir qu’une somme de 10 M$ ira pour le bénéfice des communautés de Wemotaci et Opitciwan. L’annonce a été faite au nom d’Affaires autochtones et du nord Canada et d’innovation, science et développement économique Canada.

Un projet de fibre optique permettra aux deux communautés d’être branchées et de profiter d’Internet haute vitesse.

«C’est une journée exceptionnelle. Ce sont beaucoup d’investissements importants», souligne M. Champagne, selon qui les besoins sont grands dans les communautés.

« On parlait souvent avec le Grand chef (Constant Awashish) de télémédecine, de télétravail, d’éducation. Là, on se donne les moyens de réussir (…) on sait que la population dans nos communautés autochtones est très jeune. C’est donc un très bon moyen pour eux de se sortir de l’isolement et de les connecter avec le monde», résume M. Champagne.

Un montant de 7 M$ ira pour les infrastructures communautaires de Wemotaci et Opitciwan. À Opitciwan, l’argent ira à l’amélioration de l’aréna, les habitations, le traitement des déchets et la protection contre les incendies. À Wemotaci, on veut agrandir et rénover des logements, de même que rénover la Maison des jeunes.

M. Champagne dit avoir constaté des besoins en éducation, en logements ainsi qu’en infrastructures dans les deux communautés.

Le terme «innovation» est d’ailleurs revenu souvent pendant la journée.

Bioénergie La Tuque

Bioénergie La Tuque a reçu un montant de 500 000 $ provenant de Développement économique Canada (DEC). Cet argent servira à la réalisation d’une première phase d’études technico économique, nécessaires au démarrage de l’usine de bio raffinage à La Tuque. On sait que ce projet est lié à la valorisation de la biomasse forestière résiduelle.

«La contribution de DEC au projet de bioraffinerie de Bioénergie La Tuque permettra de maintenir le tempo nécessaire aux travaux de notre équipe de 50 personnes pour réaliser les études dans les délais. Outre l’industrie, le projet BELT nécessite le soutien des différents paliers de gouvernement», affirme pour sa part Patrice Mangin, directeur général de bioénergie La Tuque.

Industries John Lewis

Quant à elle, Industries John Lewis a reçu une contribution de 569 250 $. Cet argent servira à l’acquisition d’une troisième ligne de finition et d’équipements de moulurage pour son usine de La Tuque. On sait que l’usine fabrique des bâtonnets destinés au secteur de l’alimentation.

Selon Réjean Paré, président du groupe Rémabec, propriétaire d’industrie John-Lewis,  ce sont 8 millions de bâtonnets de bois qui sont fabriqués annuellement par l’usine de La Tuque. Son groupe s’est porté acquéreur de l’usine il y a 20 ans, en 1997.

«Industries John Lewis est une usine qui fait la fierté du Groupe Rémabec. Nous avons mis énormément d’efforts au fil des vingt dernières années en recherche et développement et en innovation. C’est cette vision qui nous permet de maintenir notre position parmi les leaders mondiaux. Mais nous voyons encore plus loin. Cette contribution du gouvernement fédéral permettra à Industries John Lewis de poursuivre son développement et de demeurer une vitrine exceptionnelle du savoir-faire québécois et canadien à l’international», souligne M. Paré.

Le centre communautaire du lac Saint-Louis

Plusieurs se rappellent les bons moments de 24 heures de nage de La Tuque dans le bâtiment appelé à l’époque 0-100-20. Il a le même aspect que lors de ces beaux jours. Sauf que ça va changer prochainement. La rénovation du centre communautaire s’inscrit dans le cadre du projet Sakahikan, un projet touchant l’ensemble du lac Saint-Louis.

500 000 $ ont été accordés au centre d’amitié autochtone de La Tuque pour une refonte intérieure et extérieure du bâtiment. D’ailleurs, les travaux devraient se mettre en branle au cours des prochaines semaines.

«On veut créer un produit d’appel touristique. Les gens se rappellent sûrement du nénuphar (au centre du lac Saint-Louis) mais nous, on s’en va plus au niveau technologique. On parle de jets d’eau, de jets de lumière, de sentiers interactifs. C’est un projet de 3M$ en entier, près de 1,3 M$ pour la bâtisse», indique Christine Jean, directrice générale du Centre d’amitié autochtone.

La marina

 Les travaux exécutés à la marina du Club nautique latuquois consisteront en une restructuration du fond, là où les bateaux arrivent. « Toutes les vieilles dalles que nous avions sont fissurées, craquées, nous devrons les enlever. Les remorques sont toutes croches quand on embarque les bateaux», fait remarquer le président du club nautique, Yannick Issa.

De nouvelles dalles seront ensuite installées et viendront solidifier le fond. « Il ne faut pas oublier que le chenail de la rivière passe là, et avec les coups d’eau qu’on a là, ça le mine», poursuit M. Issa. Des dalles multiples, échangeables, seront donc apposées, dès le début des travaux, prévu pour l’automne prochain.

Le club BMX

Le président du club BMX, Louis Bruneau croit que la piste de BMX, qui a été réaménagée l’automne dernier, compte maintenant parmi les plus belles au Canada. Elle a été refaite, pratiquement à 100 %. Selon ce dernier, le tracé a subi une grande amélioration et a même été allongée.

«Les sauts sont beaucoup plus gros. Sur une échelle de 10, on a mis 4 à 5 de plus en termes de niveau de difficulté. C’est très bien, la piste est plus exigeante physiquement».

Selon ce dernier, la portion asphaltage du projet a été la plus onéreuse. Par contre, beaucoup de bénévolat a été accompli dans ce dossier.

Louis Bruneau estime que les infrastructures ont été solidifiées, afin d’éviter que les bénévoles aient à y travailler chaque fois qu’il peut : «On veut que ce soit sécuritaire pour les jeunes, que ce soit un beau site, viable».

Selon M. Bruneau, beaucoup de jeunes de l’extérieur viennent à la Tuque pour rouler sur la nouvelle piste de BMX. «On pourra faire une compétition nationale ici», espère celui qui est président du club de BMX depuis 10 ans. Il verra même une très belle façon de clore sa carrière de bénévole avec une compétition d’une aussi grande envergure.

Autant la contribution financière du lac Saint-Louis, que celle du club BMX et de la marina ont été versées dans le cadre du programme d’infrastructures communautaires du Canada 150 (PIC 150) pour la Haute-Mauricie.