Plantation symbolique pour le 100e anniversaire de l’Ordre des ingénieurs forestiers

 
Une plantation symbolique de trois chênes rouges a été effectuée tout près de la tour du Parc des chutes-de-la-petite-rivière-Bostonnais, à l’occasion du 100e anniversaire de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec. La cérémonie a également permis la pose d’une plaque commémorative soulignant cet événement, qui a été aussi tenu dans d’autres régions du Québec.

Le président de l’Ordre des ingénieurs forestiers du Québec, François Laliberté, explique qu’on a choisi La Tuque parce que la ville est un centre où « de grandes industries ont pris naissance, papetières, scieries, qui ont contribué à l’essor de la région au niveau forestier ».

On a opté pour le chêne rouge parce qu’on est à la limite de sa distribution naturelle. « On va aider cette essence à migrer vers le nord pour s’adapter. C’est une essence qui vit très longtemps. Aussi, on voit les chênes dépasser le couvert des autres arbres, généralement, un peu comme le pin blanc. C’est très résistant », a ajouté le président.

« On retrouve l’ingénieur forestier à peu près partout, en aménagement forestier, en transformation, en aménagement faunique, en récréotourisme, en urbanisme, de plus en plus », détaille M. Laliberté.

Saluant les ingénieurs forestiers présents sur place, le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, a rappelé qu’à elle seule, l’agglomération de La Tuque compte 2000 emplois liés à la forêt.

« On aimerait bien ça en avoir davantage des ingénieurs forestiers sur le terrain […] et que tout ce qui se passe à Québec, à Trois-Rivières, soit décentralisé pour nous rejoindre et nous donner ce coup de main-là », a-t-il également souhaité.

« On encourage les jeunes à poursuivre leur cheminement pédagogique pour avoir plus d’ingénieurs forestiers atikamekw au sein de l’Ordre. On est persuadé que les connaissances autochtones, combinées avec le savoir développé par les techniciens, par les professionnels membres de l’ordre des ingénieurs ne peuvent être que complémentaires », estime pour sa part Dany Chilton adjoint exécutif au Grand Chef du Conseil de la nation atikamekw.

Une profession en évolution

On s’en doute, en 100 ans, la profession des ingénieurs forestiers a évolué. Aujourd’hui on remarque que la forêt, c’est beaucoup plus que la récolte du bois.

Aussi, pour l’avenir, le président croit que les membres devront continuer à épauler les besoins de la population et préserver les milieux naturels : « On est très bons au niveau du bois, de la matière ligneuse. Mais il n’y a pas que ça dans la forêt. On voit de plus en plus la population, les intervenants dire : préoccupez-vous aussi de toutes ces autres ressources-là. On s’en préoccupait, mais dans l’optique où c’est le bois qui était notre premier focus. Maintenant, il faut élargir nos horizons ».

Les arbres, mais aussi les paysages, l’eau, la faune, la biodiversité constituent la richesse qu’offre la forêt.

En toile de fond, les changements climatiques et la question environnementale qui occupent de plus en plus l’actualité.

L’Ordre représente 2000 membres, dont environ 1500 actifs. Il y en a plus d’une centaine en Mauricie. Le président a raconté que lors de la fondation de l’Ordre en 1921, on comptait à peine une dizaine de membres.