Plan B pour le balisage du Saint-Maurice

BALISAGE.  Lors de son allocution devant les intervenants économiques de la Chambre de commerce et d’industrie de Shawinigan, le maire Michel Angers a bien entendu parlé de la future marina sur le site de l’ancienne Laurentide au secteur Grand-Mère et a avancé qu’il fallait trouver une solution pour la navigabilité de la rivière. M. Angers affirme qu’il détient l’appui de la ministre du Tourisme et responsable de la Mauricie, Julie Boulet. «La ministre me supporte. Évidemment lorsqu’on met en place une marina comme on va l’installer et qu’on a la plus belle rivière du Québec, il faut trouver un moyen pour que les plaisanciers en profitent. J’ai déjà eu des discussions avec le préfet de la MRC de Mékinac Bernard Thompson qui s’est montré ouvert à la question. J’ai aussi une rencontre de prévue avec le maire de La Tuque Pierre-David Tremblay. Chacun a son budget, mais il faut regarder les opportunités. Il suffit d’attacher les choses pour un projet.» Une demande a été faite au Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) pour le balisage. «Le FARR ne peut pas soutenir des frais récurrents comme ça serait le cas chaque année avec le balisage de la rivière parce qu’après trois ans, il n’y aurait plus d’aide, explique la ministre Julie Boulet. Ce que je pense, c’est qu’il faut développer une offre structurante d’attraits touristiques tout le long de la rivière. Est-ce qu’on pourrait envisager d’implanter 5-6 petites marinas là où il y a de beaux endroits? Je pense à un endroit où il y a de belles plages, on pourrait développer un petit poste d’accueil où il y aurait une terrasse, de l’essence pour les bateaux, un endroit où il serait possible de manger une bouchée et boire un café. Pour attirer les gens jusqu’à La Tuque, il faut développer des postes comme ça. Est-ce qu’il serait possible de monter un projet du genre tous ensemble? Tout le monde pourrait en profiter. Il faut avoir des incitatifs pour continuer le chemin.» Pourquoi un tel projet n’a pas été fait avant? «Quand on arrivait à La Tuque, il y avait juste des marches, il n’y a pas de terrasse en haut pour profiter de la vue, et les services étaient plus ou moins adéquats. Alors l’intérêt de monter jusqu’à La Tuque s’amenuise. Mais la démarche doit être initiée par les maires et les préfets de MRC. Je ne peux pas déposer un dossier au gouvernement. C’est pourquoi Michel Angers veut rencontrer le maire Tremblay à La Tuque.» Rappelons que lors de la première séance du conseil municipal de La Tuque après l’élection du nouveau maire Pierre-David Tremblay, ce dernier a mis un frein au projet de marina. Une somme de plus de 200 000$ était injectée annuellement pour la marina. https://www.lechodelatuque.com/tuque-abandonne-balisage-de-riviere-st-maurice/ À l’heure actuelle, Tourisme Mauricie n’est plus dans le dossier, mais Mme Boulet soutient que si un projet du genre était initié, Tourisme Mauricie pourrait accompagner les personnes afin de structurer le projet. «Il existe des sommes dans différents programmes qui pourraient être utilisées. Si un projet régional est mis de l’avant par les intervenants, on pourrait ensuite justifier le balisage de la rivière», termine la ministre Boulet. Mékinac «Ce n’est pas juste une question de faire naviguer des bateaux. Il faut que ces gens puissent visiter quelque chose, que nous ayons des attraits», estime le préfet de la MRC de Mékinac, Bernard Thompson, concernant le balisage de la rivière Saint-Maurice. Jusqu’ici, la MRC de Mékinac a investi 200 000$ sur cinq ans. Les élus ont pris la décision de ne pas renouveler cette entente. «J’ai discuté avec Michel Angers la semaine dernière et j’avais aussi discuté avec Julie Boulet. Nous nous entendons sur le fait que s’il y a un balisage, il se fera à l’intérieur d’un projet plus global», poursuit-il. «Nous voulons en quelque sorte éveiller des entrepreneurs pour leur dire que ça vaut la peine de venir investir dans une région comme Mékinac. Si vous avez des projets, nous sommes là pour vous appuyer», invite celui qui rêve d’un parcours touristique et culturel le long du Saint-Maurice, plus que de simples balises de navigation.