Place aux enseignants-entrepreneurs
ÉDUCATION. Les vingt-quatre participants, des stagiaires de 4e année au baccalauréat en adaptation scolaire et sociale, forment la 16e cohorte de finissants qui débuteront un stage de fin d’études en entrepreneuriat éducatif cet hiver.
Les jeunes proviennent des commissions scolaires de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. Plus tôt cet automne, ce sont deux cohortes de Trois-Rivières et de Sherbrooke qui démarraient le même exercice.
Il s’agit d’une initiative de la Commission scolaire de l’Énergie, en collaboration avec le Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Rimouski, Campus de Lévis.
Convaincus de l’importance de dynamiser l’école pour rejoindre tous les élèves, les stagiaires en enseignement se sont appropriés les outils pédagogiques développés par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport et le Secrétariat à la jeunesse depuis le lancement du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse en 2004.
«L’entrepreneuriat n’a pas de frontières», de nous dire Denis Morin, directeur conseil en entrepreneuriat à la Commission scolaire de l’Énergie. Les jeunes veulent très tôt jouer un rôle actif dans leur communauté et découvrir le monde. À travers leurs démarches, les élèves s’approprieront les stratégies liées au projet et prendront conscience des qualités entrepreneuriales qu’ils auront développées. S’estimant davantage capables, ils seront plus enclins à passer à l’action pour relever d’autres défis.
Comme en Mauricie et en Estrie, le goût d’entreprendre, de persévérer et de réussir prendra donc plusieurs formes dans les écoles participantes. Les élèves impliqués identifieront une problématique ou un besoin auquel ils souhaitent répondre.
Des projets qui ont de la portée
Les projets, ouverts sur des problématiques touchant tantôt l’environnement, la citoyenneté, la santé, la science, les langues, les médias ou d’autres enjeux qui leur sont chers, prendront la forme de services, d’événements ou de biens réalisés à l’intention d’un public cible : des personnes âgées, d’autres classes, la population avoisinante ou celle d’autres pays.
Pour les enseignants et stagiaires impliqués, le grand défi réside dans l’intégration des disciplines scolaires. Lire, écrire, compter et résoudre des problèmes de toute nature seront au coeur des apprentissages. La cohorte, nouvellement formée, se réunira de nouveau en avril, à la suite des stages, pour évaluer les projets et les retombées observées sur la réussite des élèves et leurs conditions de pratique professionnelle.
Rappelons que le projet de formation est une initiative du Secrétariat à la jeunesse du ministère du Conseil exécutif. Il est accompagné d’une recherche longitudinale réalisée à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), à l’Université de Sherbrooke et au Campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR). Jusqu’ici, le projet de formation a permis la formation de plus de 470 enseignants et conseillers d’orientation réunissant plus de 2 600 élèves.