Place aux combattantes
CAUSE. On pourra voir la Latuquoise Suzie Hébert sur le 3e calendrier du ruban rose dédié au cancer du sein, produit à Shawinigan.
Bien connue dans le milieu latuquois, d’abord pour son entrain, mais aussi pour son travail chez Charles Morissette inc. ainsi que pour l’école de danse country qu’elle dirige, Suzy Hébert tenait à apporter sa contribution à la cause de cette manière.
Opérée pour un cancer du sein, il y a deux ans, elle est consciente que la santé est fragile et elle croque dans la vie à pleines dents. Voilà pourquoi on la verra figurer parmi les 12 dames qui prendront la pose de ce calendrier.
Elle tient avant tout à donner de l’espoir à travers de cette nouvelle expérience. Pour la réalisation du calendrier, la prise de photos a eu lieu mardi 6 octobre à Shawinigan. Sa mère, qui l’a inconditionnellement soutenue pendant toutes les étapes de son intervention chirurgicale, était avec elle pour le «shooting photo».
«Ma mère n’aime pas beaucoup les photos, mais elle m’a dit que pour cette cause-là, elle irait», confie Suzie Hébert.
Pour elle, cette expérience ne s’associera pas nécessairement aux mauvais souvenirs qui découlent du diagnostic, de l’attente, des traitements et de la convalescence que lui a imposés le cancer. Au contraire. «J’y vais plutôt d’une façon pour dire: regardez où je suis rendue. Ça fait deux ans, je suis rendue là. Mais c’est sûr qu’on y pense tout le temps et à La Tuque on connaît tout le monde et souvent, ce sont des gens de notre âge qui en sont atteints», expose-t-elle.
La cause du cancer, elle l’épaule plus que jamais, se désolant chaque fois qu’elle apprend qu’une nouvelle personne en est atteinte: «J’ai épousé cette cause-là parce que je l’ai vécue».
Bien que ce ne soit pas pour tout de suite, elle a bien hâte de voir le résultat final de ce calendrier. «J’ai déjà vu les précédents calendriers, je sais que c’est bien fait», confie-t-elle.
Des participantes représentatives
En présentant 12 modèles féminins pour la cause du Centre du sein Le ruban rose de Shawinigan, le calendrier mettra à l’avant-plan des dames qui luttent ou qui sont en rémission de la maladie.
«Cette année, la formule revient avec des participantes qui sont directement touchées par la maladie: soit en lutte ou bien en rémission», explique Rachel Frigon, instigatrice du calendrier et directrice générale de L’Hebdo du St-Maurice et de L’Écho de La Tuque.
L’idée est de montrer le vrai visage du cancer en présentant des modèles qui ont vécu ses impacts. Également, la vente du calendrier permettra de récolter des sous pour un service local qui vient en aide aux gens atteints, soit le Centre le ruban rose.
Dès le début de la période de candidatures, Rachel Frigon soutient que l’engouement du public était au rendez-vous. «On a reçu une avalanche de propositions. On a tenu à sélectionner différents profils qui représentent plusieurs facettes de la maladie», précise-t-elle en désignant le profil de la mère de famille, celle de la jeune professionnelle ou encore de la femme ayant dû subir une mastectomie.
Dure épreuve qu’un diagnostic de cancer, les modèles ont été invités à poser en duo en compagnie d’une personne de leur choix.
Collaboration Geneviève Beaulieu-Veilleux