Pierre-David Tremblay maintient qu’il est éligible à la mairie
MUNICIPAL. Abordée lors du dépôt de sa candidature, l’été dernier, la question de l’éligibilité à la mairie de La Tuque, du maire élu le 5 novembre, Pierre-David Tremblay, est revenue dans l’actualité avec la diffusion d’un reportage d’Ici Radio Canada. «Ça grenouille depuis le milieu de la campagne électorale où mes adversaires en ont fait un plat», rapporte le maire de La Tuque. M. Tremblay rappelle qu’il avait effectué des démarches auprès de Directeur général des élections du Québec (DGEQ) pour s’assurer qu’il était bel et bien éligible à remplir la fonction de maire de La Tuque. Le DGEQ lui avait demandé de consulter un conseiller juridique. «Ça m’a permis de rencontrer les critères. Il y a deux choses importantes dans cela : les gens mêlent domicile et résidence. Le domicile est surtout le fait que ça soit rattaché à un numéro d’adresse, alors que la résidence, c’est un complexe qui est beaucoup plus grand. Ce ne sont pas quatre murs d’une maison, mais plutôt à l’ensemble des terrains, le lieu où vous habitez, les chemins». «Je trouve malheureux que certaines personnes s’acharnent à vouloir me détruire ou m’enlever la légitimité qui m’a été donnée par la population de La Tuque (…) Ce que j’ai fait, je l’ai fait en bonne et due forme. Je ne suis pas un juge, ne me demandez pas d’apporter un jugement à cela, mais j’ai fait ce que les démarches en droit me permettaient de faire pour m’assurer de ma légitimité». En août dernier, L’Écho de La Tuque avait soulevé cette question avec le principal intéressé, alors qu’il avait amorcé la réflexion ayant mené à sa candidature. M. Tremblay avait alors indiqué que son adresse civique était à La Bostonnais, mais qu’il recevait aussi un compte de taxes de Ville de La Tuque. «Je suis domicilié à La Bostonnais mais je prétends résider autant à La Tuque qu’à La Bostonnais, parce que j’occupe et j’ai un domaine coupé transversalement par la ligne des deux municipalités», avait-il précisé dans nos pages. Dans un autre média, les opposants du maire Tremblay ont affirmé ne pas avoir l’intention de s’adresser à la Cour pour faire invalider l’élection à la mairie. Le président d’élection, Jean-Sébastien Poirier, confirme ce qu’il avait déjà mentionné à L’Écho de La Tuque l’été dernier à ce sujet : il n’a pas à se positionner sur l’éligibilité d’un candidat a un poste au conseil. «Au niveau de la réception de la déclaration de mise en candidature, l’ensemble des candidats, dont M. Tremblay, ont déposé toutes les pièces requises. Ce n’est pas au président d’élection de La Tuque ni aux présidents d’élection de toutes les villes et villages du Québec de donner une vision juridique à savoir si le candidat ou un autre est éligible à se présenter», explique-t-il. Tous les candidats ont effectué une déclaration sous serment comme quoi ils remplissaient les conditions de l’article 61 de la Loi sur les élections et les référendums. En tant que président d’élection, M. Poirier n’a pas caché qu’il trouvait malheureux que le DGEQ s’en tienne à demander aux candidats qui se retrouvaient en pareille situation de demander des avis juridiques, avec les frais qui s’y rattachent. Il aurait espéré un peu plus de support de la part du DGEQ. Avant d’être maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay avait occupé de similaires fonctions à la municipalité de La Bostonnais. Il estime qu’il est éligible pour les deux postes, puisque, si sa maison est sur le territoire de La Bostonnais, le terrain qu’il possède est traversé par la ligne qui délimite les deux municipalités.