Pierre-David Tremblay : Hydro-Québec doit aller rencontrer les Parentois

C’est le cas de le dire, le courant ne passe pas, ces jours-ci, entre le maire Pierre-David Tremblay et Hydro-Québec. Ce dernier n’arrive pas à s’expliquer les fréquentes pannes qui frappent la Haute-Mauricie, particulièrement les secteurs de Parent et la Croche. Dans le cas de brèves interruptions d’électricité, qui se produisent à La Croche, à Lac-Édouard et à La Bostonnais, on a de la difficulté à obtenir de l’information d’Hydro-Québec, pense le maire Tremblay, qui a coupé le contact avec la Société d’État, laissant ce dossier au directeur général de La Tuque. Ces arrêts peuvent causer des conséquences assez graves dans le cas de certains appareils. «On a une recrudescence depuis quelques mois. On pose des questions à Hydro-Québec, on n’a pas de réponse. On a eu des orages dernièrement, on nous avait garanti que lorsqu’il y aurait interruption de courant, qu’on avait deux monteurs de ligne en tout temps, s’il y a des vacances, ils sont remplacés. Ce n’est pas le cas», déplore le maire Tremblay. Il croit que les conséquences de la coupure de courant planifiée de Parent, le 6 août, qui devrait durer 14 heures, seront lourdes. «Les pompes à gaz ne fonctionnent pas. Ça amène les gens à rester là, tant qu’ils n’ont pas le service d’essence. Oui, les gens se sont protégés avec le temps, ils ont ajouté des génératrices, mais Hydro ne va pas rencontrer ces gens-là pour connaître leurs besoins». Il va plus loin : «Vendredi passé, l’information qu’Hydro-Québec donnait : n’ouvrez pas la porte de votre réfrigérateur pendant huit heures (…) La porte d’un dépanneur, à Parent, s’ouvre peut-être 250 fois l’heure. Il faut que les gens aient de la glace pour faire le transport entre la pourvoirie et la ville. Les gens achètent du pain, du lait, il faut que ce soit frais». Il le répète : Hydro-Québec doit aller rencontrer les Parentois au lieu de penser à ajouter une génératrice au centre communautaire, pour éliminer les conséquences de cette panne planifiée. Mais il n’a pas senti d’ouverture d’Hydro-Québec pour rencontrer les gens de Parent. «La réponse qu’on m’a donnée est qu’il y a des problèmes plus grands en province et qu’on ne fait pas nécessairement ça», laisse-t-il tomber. Structures de bois Les poteaux de bois servant au transport de l’électricité, en forêt, ont une durée de vie limitée. «On se fait dire que les fourmis mangent les poteaux et que les pics-bois mangent ces mêmes fourmis, qu’on doit faire énormément de maintenance. On est en 2018, on fournit l’électricité aux États-Unis, à tout le monde et on est incapable de dépanner dans la Mecque de l’électricité, un village de 400 habitants, ça n’aucun sens», tonne le maire de La Tuque. Il soutient qu’il n’aime pas alerter l’opinion publique pour faire bouger les choses : «Mais ça permet d’informer les gens sur ce qui se passe. Les gens de Parent sont en attente, ils veulent des solutions». Les solutions qui pourraient être mises de l’avant, peuvent être peu coûteuses, pense-t-il, «pour que l’économie du village ne tombe pas pendant 14 heures».

On a 7 barrages. On est dans la Mecque de l’hydroélectricité, ici, et on n’est pas capable d’avoir ce service-là. Clova, Opitciwan sont sur des génératrices, on aimerait que ces réseaux soient connectés. Pierre-David Tremblay