Pétition pour la destitution du Conseil à Wemotaci

WEMOTACI. La présidente du Conseil des Sages de Wemotaci, Marie-Lucienne Saganash, a remis en mains propres, le jeudi 29 mai 2014, une pétition au Conseil des Atikamekw de Wemotaci. Cette pétition initiée il y a plusieurs mois par des membres de la communauté est intitulée «Pétition pour la destitution du Conseil des Atikamekw de Wemotaci» et comporte visiblement quelque 500 signatures. Le Conseil des Sages de la communauté a donc entamé les procédures prévues pour analyser et traiter les doléances de certains membres signataires.

Lors du dépôt de cette pétition, le Chef du Conseil des Atikamekw de Wemotaci (CAW), David Boivin, a accueilli la Présidente en présence de trois conseillers, qui ont tous pris acte de ce geste démocratique. Ils ont d’ailleurs assuré la représentante du Conseil des Sages de la communauté de leur entière collaboration pour le déroulement du processus prévu dans un tel cas. « Notre code électoral prévoit des critères de validité pour le dépôt de pétition, et c’est alors notre instance communautaire indépendante, le Conseil des Sages, qui est responsable des procédures d’analyse et des audiences internes, puis d’une décision finale», mentionne Chef Boivin par voie de communiqué.

L’ensemble du processus se déroule sur quelques semaines, et tant qu’une décision n’est pas prise par le Conseil des Sages, les membres du Conseil demeurent tous en poste. Chef Boivin tient d’ailleurs à rassurer les membres et la population quant au maintien des services. «Au nom du Conseil, je tiens à aviser l’ensemble de nos membres que tous les services sont maintenus: les bureaux administratifs et politiques sont ouverts et entièrement fonctionnels pendant le déroulement des procédures,» et il ajoute en langue atikamekw «Ki mirakaniwiw kitci kanawapatak Conseil des sages icikwisk kitci icinakok Wemotaciriniwok otcik», soit «Tous les membres du Conseil collaboreront de bonne foi avec notre Conseil des Sages, dans l’intérêt de toutes et tous» a-t-il précisé.

Dans le communiqué reçu par les médias, il était stipulé qu’il n’y aurait aucune entrevue d’accordée tant que le processus interne n’était pas finalisé.