Patrouilleurs de ski : des interventions parfois difficiles

On ne l’espère jamais, mais certaines interventions sont plus ardues que d’autres pour les patrouilleurs de Ski La Tuque.  Il y a de skieurs qui se blessent sérieusement. Voilà pourquoi tout le savoir des patrouilleurs est utilisé pour venir en aide aux skieurs, au besoin. Michel Lavergne se souvient d’avoir participé à une évacuation du télésiège, il y a environ une quinzaine d‘années, avec ses collègues et les pompiers municipaux. Un problème mécanique empêchait même le moteur à essence d’urgence de pouvoir prendre le relais de celui dont on se sert habituellement. Fort heureusement, on ne voit à peu près jamais ce genre de situation. Avec un système de cordages, on est parvenu à évacuer tous les skieurs sans encombre en deux heures. Il faut dire que, dans leur formation annuelle, les patrouilleurs de ski reçoivent aussi une formation sur cet élément précis, car on ne sait jamais. Que faut-il pour devenir patrouilleur? Le travail de patrouilleur demande une bonne connaissance des notions de secouriste et de l’entregent. Même s’il compte quatre décennies dans les rangs de la patrouille de Ski La Tuque, Michel Lavergne, comme tous les autres, remet ses connaissances à niveau chaque année avec une nouvelle certification. «Chaque patrouilleur reçoit un minimum de 16 heures de formation, chaque année. Quand il y a des nouveautés, on s’adapte, comme par exemple lors de l’arrivée des défibrillateurs externes automatisés», précise Serge Mathieu. Les pratiques pour les pansements, traumas, RCR sont au nombre des facteurs qui sont réétudiés, chaque année. Un travail sérieux, mais pas trop quand même La patrouille, c’est sérieux, mais jusqu’à un certain point. La journée des patrouilleurs a souvent donné lieu à des faits cocasses comme cette anecdote. Une fois, les patrouilleurs s’étaient déguisés comme des hommes des cavernes. On avait trouvé des poches de jute chez un cultivateur, qu’on avait pris le soin de dépoussiérer, mais peut-être pas suffisamment.  Le soir, lors de la danse dans le bar du chalet de ski, tous les patrouilleurs avaient les bras noircis à force d’avoir eu chaud avec ces poches de jute où il y avait encore de la terre. Comme plusieurs, il a déjà amené ses skis dans d’autres centres, plus grands, mais cela lui permet d’apprécier les conditions qu’on retrouve à La Tuque : «Tout le monde le dit, c’est A1 ici». M. Lavergne avait de bons mots pour plusieurs formateurs qui se sont succédé au fil des années. Parmi eux : Marcel Noël, Jacques Fraser, Pierre Fluet, Serge Mathieu, Alexandra Mathieu, Steve Adams et Myriam Frigon. Il ne faut toutefois pas penser qu’un tel anniversaire sonnera le glas de sa carrière de bénévole. Il entend demeurer en poste aussi longtemps que la santé le lui permettra. «Il faut être en forme. Ça me permet de me garder jeune», ne manque-t-il pas de faire remarquer. «Depuis l’an dernier, il y a toujours deux patrouilleurs présents au centre de ski. C’est important», conclut Serge Mathieu. Si le patrouilleur n’est pas toujours présent dans les pistes, c’est parce qu’il prend un repos pour toujours être à son 100% pour toute éventuelle intervention. «Car on ne sait jamais à quel type d’appel on aura affaire». Autre texte ici