Paramédics : il faut d’abord réviser la grille d’évaluation

Appelée à réagir à la parade des paramédics, qui demandent d’abolir des horaires de faction au profit d’horaires à l’heure, la députée de Laviolette-Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, assure que le dossier suit son cours.

Celle-ci soutient qu’elle défend le dossier depuis le début de son mandat : « Le dossier est encore à l’étude. Nos préoccupations sont toujours orientées vers la sécurité des gens».

Elle ajoute que bon nombre de dossiers gouvernementaux ont été mis sur pause en raison de la pandémie de la COVID-19 au cours des derniers mois.

Alors que les fonctionnaires étaient en mode télétravail, ils s’affairaient à la gestion de la crise, en priorité.

«C’est un dossier qui est toujours en cheminement. Est-ce que ça va assez vite à mon goût ? Non», ajoute Mme Tardif.

Elle précise que d’autres régions vivent la même réalité que le Haut-Saint-Maurice. Une grille d’évaluation freinerait l’avancement du dossier des horaires à l’heure. Le travail de révision de cette grille serait commencé, affirme Marie-Louise Tardif :  «Cette grille avait été approuvée par les syndicats, en 2017. Tout le monde avait l’air confortable avec ça, mais au fil du temps, ça ne donne pas les résultats escomptés […] Il faut qu’on s’assure que ce soit fait de façon conforme et uniforme. Bien que je défende le fait que le comté est différent, par l’immensité de son territoire, le fait qu’on ait trois ambulances au lieu de deux vient diviser les statistiques en trois, plutôt qu’en deux».

La députée ajoute que l’événement du 22 mai, où le transport d’un patient vers le Centre de santé avait dû être effectué par un véhicule du service des incendies de La Tuque, est déplorable. Par contre, poursuit Marie-Louise Tardif, le type d’horaire des paramédics n’aurait rien changé à ce moment. «Quand la décision a été prise de faire des transferts, il y avait probablement des cas qui n’étaient pas si urgents […] Le territoire n’aurait pas dû être laissé à découvert», pense-t-elle.

Entre-temps, elle rappelle qu’elle s’est engagée à faire aboutir ce dossier, d’ici la fin de son mandat : «On travaille actuellement sur des scénarios pour optimiser la couverture ambulancière à La Tuque. La réalité, c’est qu’il faut demeurer équitable avec l’ensemble des régions du Québec. Ce n’est pas la seule qui a besoin de ça. […] C’est platte, car on doit corriger des choix au niveau de la santé de l’autre gouvernement. C’est ça qu’on fait depuis qu’on est arrivé».