Opitciwan demande plus de ressources pour les services policiers

POLICIERS. Le décès d’un enseignant près de la communauté d’Opitciwan ravive l’urgence pour le conseil de bande d’obtenir davantage de financement pour les services policiers dans ce secteur.

L’entente tripartite sur la couverture des services policiers dans cette communauté se terminera le 31 mars prochain. Le chef Christian Awashish indique qu’il faudra plus d’argent pour assurer une couverture adéquate.

Déjà, en mars 2012, un cri d’alarme était lancé. En 2013, la Sûreté du Québec avait été appelée à y assurer la couverture policière, l’entente concernant la couverture par les services de police d’Opitciwan n’ayant toujours pas été reconduite à ce moment. Les policiers Atikamekws avaient dû être mis en arrêt de travail.

Puis, en 2014, un projet pilote prévoyait qu’un officier se rendent sur le terrain avec les policiers Atikamekws. Il avait pour mandat d’évaluer les besoins de la communauté en matière de services policiers.

« On est au terme du projet pilote, qui, à l’origine devait être pour un an, mais nous l’avons renouvelé pour une deuxième année parce que la Sûreté du Québec n’avait pas réussi à mobiliser un expert en pour évaluer notre corps de police», explique le chef Christian Awashish. Il attend le rapport de cet expert afin d’en connaître peu plus sur les ressources nécessaire pour le corps policiers. « On a besoin de ça pour dire : qu’est-ce qu’on fait au 31 mars ? On espère évidemment avoir plus de ressources, plus de capacités pour offrir le service dans la communauté, mais aussi en dehors de la communauté», explique M. Awashish. Il dressait ainsi un parallèle avec le fait que le décès de l’enseignant soit survenu à plus d’une trentaine de kilomètres de la communauté alors que ce sont les policiers d’Opitciwan qui sont intervenus sur place.

« Nos policiers sont allés d’eux-mêmes, avec les moyens du bord, accompagnés des pompiers et des gens de la scierie, pour la machinerie, car le véhicule était sous le pont fait, dans l’eau».

Ce dernier affirme que son service de police couvre un vaste territoire : «Donnez-nous les ressources nécessaires». Opitciwan souhaite obtenir du financement de 3,2 M$ pour son service de police.

Les ententes sur la prestation des services policiers dans les communautés autochtones du Québec sont financées à 52 % par le gouvernement du Canada et à 48 % par le gouvernement du Québec. À l’heure actuelle, une vingtaine de policiers sont à l’emploi de ce service.