Opération de recrutement pour les pompiers municipaux
La pénurie de main-d’œuvre frappe tous les secteurs d’activité. Les pompiers municipaux n’y échappent pas.
Une campagne de recrutement est actuellement en branle dans le but d’embaucher 12 nouveaux pompiers à temps partiel à travers l’agglomération de La Tuque.
« C’est pour bonifier nos équipes et pallier des départs à venir au niveau de nos pompiers officiers qui sont un peu plus âgés », indique Alexandre Bilodeau, capitaine à la prévention du Service de sécurité incendie de Ville de La Tuque.
C’est difficile de recruter des pompiers à temps partiel, car les gens ont déjà un premier métier, fait remarquer Tommy Lemonde, chef de division des opérations du Service des incendies de Ville de La Tuque : « Il y a dix ou quinze ans, on avait des CV en attente pour le service incendie, aujourd’hui, on ne connaît plus ça. C’est pour ça qu’on accentue les campagnes de recrutement ».
Être pompier à temps partiel, c’est exigeant, mais également très valorisant.
« C’est un lien direct avec la communauté, c’est super important pour nous. C’est un sentiment de fierté d’appartenir à une belle équipe comme ça », indique le pompier Charles Olivier Hardy.
Il ne le cache pas, la dynamique est différente au niveau familial aujourd’hui parce que souvent, les deux conjoints travaillent. « Ça va impliquer beaucoup de choses, que ta conjointe ou ton conjoint soit responsable à la maison pour s’occuper des enfants. C’est une discussion qui doit aussi se faire avec l’employeur pour dire : oui je suis disponible pour te libérer pour une intervention ou non ».
Mensuellement, 16 heures de garde doivent être effectuées en caserne ou plus, si les gens le désirent. Pendant la garde à la caserne, ils effectuent des inspections de véhicules, des visites résidentielles pour la prévention des incendies ainsi que de l’entretien d’équipements.
Charles Olivier Hardy soulignait que ce sont les pompiers qui déterminent leurs quarts de travail, après avoir discuté avec leurs familles, leur employeur.
« On veut conscientiser les candidats, au départ, ça prend une grande disponibilité pour agir en tant que pompier. En contrepartie, c’est le goût du défi, la valorisation, on en retire énormément, il y a une satisfaction personnelle à chaque fin d’intervention. Le noyau est fort, on aide la communauté, tout le temps », perçoit M. Hardy.
« C’est un sentiment d’appartenance à une équipe, les liens sont serrés, c’est vraiment une équipe qui se tient », ajoute M. Bilodeau.
Formation
Aussi, avant de se rendre sur un incendie, les aspirants pompiers doivent suivre une formation « Pompier 1 » de 300 heures pour être prêts à intervenir. La formation est rémunérée et offerte à La Tuque.
On mise aussi sur la complémentarité de chaque membre, avec ses forces, ses compétences.
Fait à souligner, il y a de plus en plus de femmes dans les rangs de la cinquantaine de pompiers à temps partiel que compte l’agglomération de La Tuque.
Il n’y a pas d’entente entre le service des incendies et les employeurs des pompiers à temps partiel pour les interventions ayant lieu sur le temps de travail. Chacun s’entend avec son patron. Selon la loi, l’employeur se doit de libérer l’employé qui doit quitter pour une intervention, sauf si son poste est crucial pour la production dans une industrie.
Il faut être en bonne forme physique pour devenir pompier. « C’est connu, c’est un métier qui demande des efforts physiques soutenus et intenses dans un court laps de temps », précise Alexandre Bilodeau.
Idéalement, on recherche des gens d’entre 18 ans et 40 ans, sans casier judiciaire, qui passeront avec succès les entrevues ainsi que les tests physiques et médicaux. On insiste beaucoup sur le bel esprit de camaraderie qui caractérise les effectifs des pompiers. Les gens qui, tout jeunes, ont rêvé d’aller combattre les incendies, sans en avoir fait une profession, peuvent être attirés par le poste de pompiers à temps partiel.
On peut en apprendre davantage en se rendant à la caserne pour rencontrer les pompiers.