Octobre sera plus froid, novembre un peu plus chaud

AUTOMNE. Chaque changement de saison amène les Québécois à se poser la même question : qu’est-ce qui nous attend, côté météo ? L’été 2018 a été assez chaud et on en a encore connu des soubresauts au cours des derniers jours. On assiste actuellement à un retour aux normales de saison. Après tout, l’automne s’installe ces jours-ci. «On revient vraiment à du temps un peu plus frais. La deuxième partie de septembre sera fraîche. Octobre sera un peu sous les normales», prévoit Bertin Ossonon, météorologue à Météomédia. L’an dernier, les températures plus estivales s’étaient prolongées jusqu’au début d’octobre. Par contre, novembre sera légèrement au-dessus des normales. M. Ossonon estime que l’été indien pourrait survenir en octobre, là où il y a des probabilités de gel et de poussées de chaleur. Un été indien survient lorsqu’on connaît une poussée de température plus chaudes, après un premier gel automnal. «Il n’y a pas vraiment de phénomène qui pourrait apporter beaucoup de pluie, peut-être quelques tempêtes automnales vers octobre et novembre, mais les précipitations vont demeurer dans les normales de saison», ajoute le météorologue. En Haute-Mauricie, par exemple, on compte en moyenne entre 35 et 40 jours de pluie pendant l’automne, en plus d’une dizaine de journées de neige plus tard en novembre. Les couleurs se laissent désirer La nature se fait-elle prier pour dévoiler ses couleurs automnales en 2018 ? «C’est un peu en retard, parce qu’on n’a pas connu de temps plus frais. Ça a été un été beaucoup plus chaud. Lorsque la fraîcheur commence à s’installer, avec la perte de la luminosité, les couleurs arrivent», dit M. Ossonon. Tant la chaleur que la durée d’ensoleillement sont des facteurs qui influencent l’arrivée des belles feuilles rouges et jaunes. Les sécheresses peuvent aussi avoir un impact sur l’arrivée des couleurs. Et l’hiver ? L’inévitable question, quand on parle à un météorologue : et l’hiver ? Dans sa boule de cristal, Bertin Ossonon prévoit un hiver plus froid. Le phénomène climatique El Niño peut influencer le climat canadien.  «En 1998, avec la crise du verglas, c’était un phénomène El Niño fort, met en relief M. Ossonon. Cette année, le phénomène s’appelle El Niño Modoki. Au lieu que les eaux soient chaudes tout le long du Paficique Équatorial, de la côte sud-américaine jusqu’à l’Australie, on constate que les eaux sont un peu plus froides sur les côtes, mais c’est dans le centre que c’est beaucoup plus chaud. Cela peut avoir une répercussion sur notre hiver. Lorsqu’il y avait un phénomène El Niño Modoki, les hivers étaient un peu plus froids au Québec». La prochaine froide saison sera donc un de nos bons vieux hivers québécois. «L’hiver va prendre un peu de temps pour s’installer, ce ne sera pas en fin d’automne, mais ça va être un hiver avec une poussée de froid et de la neige, au Québec», conclut le météorologue.