Objectif : tester tous les employés du Centre administratif de Wemotaci
Devant les quatre cas de la COVID-19 qui se sont révélés positifs au cours des derniers jours, le comité restreint des mesures d’urgence de Wemotaci (CRMUW) et le centre de santé de Wemotaci testent les 80 personnes qui travaillent au centre administratif de la communauté. On sait que les quatre personnes testées positives à la COVID-19 sont des employé du Centre administratif. Les tests seront effectués au centre des chefs de territoire, affirme le coordonnateur aux communications, du CRMUW, Yvon Dubé. D’autres employés, à l’extérieur de la communauté, devront être testés là où ils sont.
L’ancien journaliste de la SOCAM est bien au fait de la situation. Si le moral des gens sur place est quand même bon, l’inquiétude persiste.
La tâche sera colossale en ce début de semaine. «Autant les membres de la famille immédiate que les employés sont quand même inquiets. Mais actuellement, ce ne sont que les employés qui vont passer le test de dépistage», signale M. Dubé. On se croise donc les doigts pour que tout ce monde obtienne des résultats négatifs. Les employés doivent s’isoler de façon préventive, en attente du résultat des tests. «Comme il y aura beaucoup de personnes qui vont se faire tester, le temps d’attente des résultats peut varier de 48 à 72 heures», indiquait le comité des mesures d’urgence, dans un communiqué. Les tests débutaient cet après-midi et se poursuivront jusqu’en soirée.
Il faut savoir que le Conseil des Atikamekw de Wemotaci gère la santé, l’éducation, les services sociaux, les immobilisations en plus de l’aile politique.
Les gens sont disciplinés, considère Yvon Dubé. «De plus en plus de gens demandent aux autres de ne pas avoir de visite. Il y a des gens qui disent sur la page Facebook de rester chez eux tant que va durer la zone rouge. Je pense que les gens sont de plus en plus conscients des dangers que ça représente, surtout au niveau des déplacements. On a moins de déplacement, depuis qu’on est en zone rouge. On ne les interdit pas, mais on demande aux gens de vérifier si c’est vraiment nécessaire d’aller en milieu urbain ou dans d’autres communautés autochtones», fait-il remarquer. Les visites dans les maisons ne sont temporairement plus permises. Le facteur de surpopulation dans des résidences de la communauté suscite aussi des préoccupations au niveau de la transmission de la maladie.
L’école primaire Seskitin et l’école secondaire Nikanik ont été fermées pour la semaine. Un accompagnement pédagogique à distance sera mis en place cette semaine pour permettre aux élèves de continuer de faire des apprentissages. Le centre administratif a cessé ses opérations au moins jusqu’à jeudi. On a aussi temporairement fermé la maison des jeunes et le CPE Six Saisons.
La guérite
En place depuis mars dernier, la guérite, à l’entrée du village, y sera au moins jusqu’au mois de mars 2021. Les élus ont décidé de la prolonger pour six mois, mais on réévaluera le tout en mars, suivant l’évolution de la pandémie. «On évalue la situation chaque six mois», ajoute Yvon Dubé. Les employés qui effectuent les vérifications comptent maintenant sur une roulotte d’une quarantaine de pieds de long, où logent aussi les opérations régulières du CRMUW.
C’est là qu’on retrouve les formulaires d’autorisation pour quitter la communauté. La guérite est en opération 24 heures par jour, sept jours par semaine. Mais depuis hier, dimanche, jusqu’à jeudi, les formulaires d’autorisation ne seront pas émis.
D’ailleurs, le conseil des Atikamekw de Wemotaci et le Comité des mesures d’urgence sont proactifs et livrent régulièrement de l’information aux résidents en direct sur la page Facebook de Wemotaci.