Objectif : donner le goût de l’entrepreneuriat

ENTREPRISES. La communauté entrepreneuriale du Haut-St-Maurice a fait connaître son premier plan d’action découlant de la consultation citoyenne du 24 septembre 2014 à laquelle une centaine de personnes avaient pris part.

Profitant du premier déjeuner de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice, la communauté entrepreneuriale a dévoilé un plan de trois ans, dans les secteurs d’activité que sont les élus, la famille, parents et aînés, l’éducation, les domaines socio-économique et socio-communautaire. Par exemple, à l’issue de la consultation citoyenne, on avait décelé le faible taux d’intention face à l’entrepreneuriat de la population de La Tuque, un taux qui est de 9,2 %, comparativement à 19,1 % pour l’ensemble du Québec. Un point sur lequel la communauté entrepreneuriale souhaite travailler. «À la suite de ce forum, nous avons trouvé des actions à accomplir pour améliorer le goût d’entreprendre de la population», a fait savoir Leslie Aubin, coordonnatrice et de la communauté entrepreneuriale. « On s’est aperçu que les gens trouvaient important le développement local, mais n’avaient pas vraiment l’intention d’entreprendre», ajoute Tommy Déziel, de la SADC du Haut-St-Maurice. Les deux intervenants ont expliqué que 67 pratiques entrepreneuriales sont en place sur le territoire et méritent d’être promues. « Nous croyons qu’en faisant davantage de promotion de celles–ci, ces actions influenceront positivement les gens à entreprendre». Des ateliers donnés en classe, la Coopérative jeunesse de service, les différents fonds d’investissement comptent parmi quelques-unes de ces pratiques.

Axes d’intervention

Cinq axes d’intervention ont été définis dans le plan d’action présenté cette semaine. On souhaite donc que les élus mobilisent les partenaires de la communauté et toute la population au développement des valeurs entrepreneuriale. Également, que les familles, les parents et les aînés soutiennent les jeunes dans leur développement du goût d’apprendre. La communauté entrepreneuriale espère également que les écoles, du primaire au collégial, développent le potentiel entrepreneurial des élèves et étudiants pour préparer efficacement la relève. On veut aussi que les intervenants sociaux et économiques soutiennent efficacement les promoteurs et entrepreneurs dans leurs projets et que le milieu socio-communautaire soit partie prenante de la communauté entrepreneuriale.

Nouvelles pratiques

À travers le plan, on travaillera sur de nouvelles pratiques qui visent, entre autres, l’engagement des élus et leur motivation à supporter la culture entrepreneuriale dans la région de même que le lancement de tout nouveau service d’accompagnement individuel offert aux entrepreneurs qui veulent préparer le transfert de leurs entreprises. Il y a également le dévoilement de capsules vidéo faisant le portrait de Latuquoises qui expliquent comment elles concilient le rôle de femme entrepreneure à celui de mère. Huit femmes d’affaires se prêteront au jeu et déjà une première capsule vidéo met en vedette la vétérinaire Mélissa Blackburn.

Développer le goût d’entreprendre

Si l’indice entrepreneurial laisse croire que les Latuquois n’ont pas nécessairement dans leur ADN le goût de se lancer en affaires, ils ne sont pas les seuls. Tommy Déziel cite le cas de Shawinigan qui, aussi, a longtemps misé sur les grandes entreprises pour assurer sa survie. La ville Lumière s’est, elle aussi, retroussé les manches quand les grandes entreprises ont quitté.

« Ils ont trouvé des moyens pour favoriser l’entrepreneuriat, pas juste dans le secteur du développement économique mais aussi dans les écoles, les familles. Lac-Édouard est aussi un bon exemple. Ils n’ont pas le titre de communauté entrepreneuriale comme tel, mais des leaders du village ont dit : il faut faire quelque chose. C’est un peu ce qu’on souhaite faire nous aussi», exprime Tommy Déziel.

Tout cela, ajoute-t-il, passe par la concertation entre les différents intervenants économiques régionaux.