Objectif : désenclaver La Tuque

Le conseil présente ses demandes d’entretien routier au MTQ

ROUTE.  Ville de La Tuque a présenté une matrice de transport au ministère des Transports du Québec, qui dresse non seulement un portrait de l’entretien hivernal des routes forestières en hiver, mais qui révèle les demandes du conseil municipal en matière d’entretien routier forestier.

À l’avant-plan de cette intervention se loge la nécessité d’assurer l’entretien, de façon permanente, par le MTQ, des chemins forestiers qui sont actuellement entretenus par l’industrie forestière, selon ses besoins.

Outre l’industrie forestière, les communautés et les villégiateurs utilisent des chemins qui, par l’assurance de leur entretien régulier, assureraient le désenclavement de plusieurs communautés, dont La Tuque en situation d’urgence, notamment.

La route 25

La route 25 (103 km) de La Tuque à Wemotaci est entretenue par le ministère des Transports du Québec en vertu de l’Accès aux communautés autochtones. Par contre, le tronçon de 85 km entre Wemotaci et Parent l’est aux frais de l’industrie forestière. Le souhait de la voir entretenir en entier, jusqu’à Parent, est un secret de Polichinelle, mais le maire l’a clairement exprimé au MTQ.

«C’est une route qui permet l’accès aux barrages», soutient aussi le maire Pierre-David Tremblay, qui voit l’entretien de la 25 sur toute sa longueur comme un désenclavement non seulement de Parent, mais du milieu forestier et touristique.

Par Rivière-aux-Rats

Il y a plus. Des chemins, dans le secteur de Rivière-aux-Rats, devraient aussi être entretenus de façon permanente par le MTQ. De cette façon, ils deviennent une alternative efficace en cas d’urgence, si la 155 doit être fermée à la circulation.

Parmi les secteurs qu’on souhaite voir entretenus par Québec, il y a cette boucle, à Rivière-aux-Rats, soit les routes 1, 125 et 25.

«Il y aurait la possibilité de désenclaver La Tuque, en passant par Rivière-aux-Rats», ajoute M. Tremblay, référant à un chemin de détour par les routes forestières 1, 125 et 25, qui éviteraient de faire demi-tour ou encore de devoir passer par Québec pour revenir vers le lac Saint-Jean.

«On a demandé au ministère de reconnaître cette loupe-là», assure M. Tremblay.

En toile de fond, le fait que, chaque année, la route 155 doit être fermée pour des événements non souhaitables tels des accidents ou déversements, plusieurs heures, chaque fois.

«La route 25 est à La Tuque ce que la 155 est à la Mauricie», martèle le maire.

Le pont de Rivière au lait

De nombreux projets sont actuellement dans le collimateur en matière de développement économique dans la région, qui touchent le nord et l’ouest de La Tuque, dont la bioraffinerie forestière et d’éventuelles installations pour le programme de gestion des matières résiduelles, pour ne nommer qu’elles. Aussi, le maire ne cache pas sa volonté que le pont de Rivière au lait devienne double. Actuellement, un seul véhicule à la fois peut y passer.

Pour atteindre son objectif dans ses demandes, La Tuque demandera l’appui du secteur Parent, d’Hydro-Québec et de la Chambre de commerce.

Portrait des autres chemins forestiers

Parmi les faits saillants de ce portrait de l’entretien des routes forestières en hiver, on note que le secteur Parent-Mont-Laurier, soit une route forestière sur une distance d’environ 200 km, est entièrement entretenu par le MTQ.

Les tronçons de route qui reçoivent un entretien hivernal par l’industrie forestière selon les besoins, sont le secteur entre Parent et Wemotaci de la route 25 et la route 26, un tronçon qui relie les routes 10 et 25, en passant par Rapide-Blanc.

La route 10 en partant de La Tuque, en passant par Parent jusqu’à Clova est subventionnée par le programme d’entretien des routes d’accès aux localités isolées. Le MTQ ne paie pas tout : «bon an mal an, on met quelques centaines de milliers de dollars», admet le maire.

Le portrait routier montre d’autres accès, qui sont primordiaux dans la région. «La route 10 va jusqu’au barrage Gouin. Elle est essentielle pour le Barrage Gouin, pour Hydro-Québec et les activités de pourvoirie, puisque 800 villégiateurs sont desservis par la 10. Elle est essentielle pour le développement de Ville de La Tuque», témoigne le maire. La route 10, on le sait, se rend jusqu’à Parent et Clova.