Nouvelle vocation pour l’église Saint-Jean-Bosco ?
ÉGLISE. Une résidente de La Bostonnais, Rachel Fluet, travaille actuellement pour donner une nouvelle vocation à l’église du village. On sait que d’importantes décisions doivent être prises ces prochaines semaines concernant l’église Saint-Jean-Bosco. Selon le projet, l’église pourrait devenir un lieu de rassemblement favorisant les rencontres sociales. «Nous avons une occasion en or de créer un milieu social avec l’église», envisage-t-elle. Les gens auraient un endroit pour se rencontrer sans être obligés de se déplacer vers La Tuque. Le projet Au sous-sol, on y retrouverait un casse-croûte et marché aux puces qui pourrait être en opération trois jours par semaine, les fins de semaine. Un emplacement dédié à l’artisanat, pour la vente de produits du tricot, des bijoux pourraient aussi être aménagé, tout comme un coin lecture, une bibliothèque, avec des lectures interactives pour les enfants. Mme Fluet envisage aussi l’arrivée d’un marché public à l’extérieur, en été. Des fruits, des légumes et des oeufs pourraient y être vendus, par exemple. Des mariages civils, selon une formule clé en main, seraient célébrés dans la partie du rez-de-chaussée. Des espaces seraient loués dans la section du grenier. C’est avec le bénévolat, l’implication de la population que Rachel Fluet entend faire fonctionner son projet. «On a besoin de 100% de la population, mais ça ne veut pas dire que 100% de la population doit venir y passer 40 heures», tient-elle à préciser. Un bazar ferait partie de la solution, puisqu’elle affirme que les gens sont friands de cela. «Toute la population doit faire partie de l’équipe qui va fournir le matériel à vendre», indiquait-elle également. Le budget Rachel Fluet ne croit pas qu’on doive consacrer 20 000 $ par année pour maintenir l’église en vie. Selon elle, il faudrait tout au plus un budget de 10 500 $, ou 12 000 $ si on veut offrir Internet. Elle vise l’autofinancement. Elle souhaite aller chercher l’argent avec des subventions, des activités d’autofinancement, telles des campagnes de financement, le casse-croûte, des souper spaghetti, ou des tournois de billard. La fabrique verserait 2 000 $ annuellement pour la partie de l’église qu’elle utiliserait, affirme Mme Fluet. «On doit aller chercher 10 000$ sur 12 mois». Rachel Fluet maintient que sans l’appui de la municipalité, on ne pourra arriver à rien. «Il devra y avoir la collaboration et même l’aide financière, le cas échéant, de la municipalité. Il est de l’intérêt de la municipalité et des payeurs de taxes que le projet soit mené à bien et cela dépend de nous tous. Sinon, il y aura l’abandon, la détérioration et la démolition, plusieurs centaines de milliers de dollars que devront débourser, nous tous, tôt ou tard», lance Rachel Fluet. La population, croit-elle, est très réceptive à son projet. Elle le publicise ces jours-ci et quelques personnes s’y sont greffées. «La vraie question : les gens seront-ils au rendez-vous ?», interroge-t-elle. La résidente de La Bostonnais rapportait qu’un vote référendaire, institué par son groupe, aura lieu en avril pour prendre le pouls de la population sur le sujet. Une page Facebook a été créée afin de donner tous les détails sur ce projet se rapportant à l’église Saint-Jean-Bosco. La municipalité Par ailleurs, dans une résolution qui sera adoptée lors de son assemblée du mardi 10 avril, le conseil municipal de La Bostonnais va indiquer qu’il n’a pas l’intention d’intervenir auprès de la Fabrique dans le dossier de l’église Saint-Jean-Bosco. Interrogé à savoir si la municipalité pourrait venir en aide au groupe de Mme Fluet pour la fourniture éventuelle de locaux pour ses activités d’autofinancement, le maire de La Bostonnais, Michel Sylvain, n’a pas fermé la porte : «Nous allons discuter avec elle quand elle va venir nous voir». Il ajoute que la municipalité peut prêter des locaux vacants dans son centre administratif (l’ancienne école) pour des projets de nature collective ou communautaire pour des groupes de sa municipalité. Si les projets sont davantage commerciaux ou personnels, on se tourne alors vers une location.