«Nous sommes condamnés à la croissance»- Emilio B. Imbriglio

Le dîner de la Grande entreprise de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut St-Maurice recevait Emilio B. Imbriglio, président et chef de la direction chez Raymond Chabot Grant Thornton. Sous le thème «Se donner les moyens de nos ambitions: Stimulons notre croissance», M. Imbriglio a incité les entrepreneurs latuquois à réaliser leur plein potentiel.

«Avec l’énergie et le dynamisme dont vous faites preuve, avec les ressources dont vous disposez comme la foresterie et les mines, vous devriez réaliser votre plein potentiel», mentionnait-il d’entrée de jeu. Les gens d’ici avec qui j’ai parlé depuis mon arrivée se voient moins bons qu’ils ne le sont réellement, mais vous avez tout ce qu’il faut pour réussir».

Malgré la décroissance économique, il est très optimiste. «La dette publique pourrait se nettoyer assez vite, en 10 à 15 ans. Ce n’est pas un défi insurmontable. Nous ne sommes pas à un point de rupture». Il estime présentement que la politique est beaucoup moins attirante à cause des nombreux scandales. Nous avons déjà eu des équipes de superstars au pouvoir. Nous en aurons d’autres un jour».

Concernant les entreprises d’État, il estime qu’elles sont jugées durement parfois. «Il est évident que c’est différent lorsque tu es en situation de monopole. La concurrence est la seule chose que je connaisse qui peut faire faire des concessions à l’entreprise pour être plus performante».

S’éduquer à la richesse

«On s’est mal éduqué au Québec. On présume que l’accès est universel. On va à l’hôpital et on dit que ça ne nous coûte rien. C’est faux, c’est nous qui payons. On ne peut pas toujours s’endetter pour continuer. Il faudra rembourser à un moment donné» estime-t-il». Présentement, dans tous les dossiers de faillite au Québec, 12 % sont des jeunes de 18 à 29 ans. «Ils ne savent pas budgéter, on ne leur a pas appris. Il faudrait réintroduire les cours d’économie, leur apprendre ce qu’est le crédit, le leadership, un budget. On devrait rapprocher les universités du monde de l’emploi et qu’elles forment les gens dans des emplois qui sont en demande. Nous avons 19 universités québécoises d’où sortent 65 000 diplômés par année. Nous avons le potentiel», disait-il, ajoutant que la qualité des emplois est liée à la scolarité.