Normand Beaudoin dénonce une attaque frontale contre les régions forestières

ÉCONOMIE. Le maire de La Tuque, Normand Beaudoin, a vigoureusement dénoncé la décision du département du Commerce des États-Unis d’imposer des droits compensatoires rétroactifs de près de 20 % sur le bois d’œuvre exporté par le Québec. Une décision qui, on le sait, a été mise de l’avant ce mardi matin.

« La mise en exécution de la menace américaine sur le bois d’œuvre n’est ni plus ni moins qu’une attaque frontale contre les régions forestières et l’ensemble de l’économie québécoise. Cette approche protectionniste pénalisera non seulement les grands consommateurs américains de bois d’œuvre, mais surtout l’ensemble des communautés forestières de ce côté-ci de la frontière, particulièrement la région du Haut-Saint-Maurice », a déclaré le maire Beaudoin.

Le maire de La Tuque a exigé du gouvernement Trudeau qu’il donne suite à la demande des partenaires forestiers du Québec d’accorder des garanties de prêts aux entreprises qui subiront les contrecoups des droits compensatoires, évalués à plus de 200 M$ annuellement pour l’industrie forestière québécoise.

« Le premier ministre Justin Trudeau et son gouvernement ne peuvent se défiler devant leurs responsabilités dans le dossier du bois d’œuvre et doivent défendre les intérêts des citoyennes et des citoyens qui les ont élus. Il est urgent que M. Trudeau fasse entendre raison à son homologue américain et annonce des mesures pour atténuer les impacts de ces droits compensatoires pour les familles de La Tuque et des quelque 220 autres municipalités dont les emplois et les revenus dépendent du secteur forestier », a ajouté le maire.

« Même si le Québec a fait ses devoirs et s’est doté, en 2013, d’un nouveau régime forestier respectant les règles de libre-marché exigées par son partenaire américain, ce dernier a cédé aux pressions du puissant lobby forestier des États-Unis en se repliant vers le protectionnisme », lançait, pour sa part, Alexandre Cusson, premier vice-président de l’UMQ et maire de Drummondville.

M.  Beaudoin, qui siège au Comité sur la forêt de l’UMQ, entend interpeller ses collègues des autres régions forestières par rapport à la crise du bois d’œuvre.

Résolu

Produits Forestiers Résolu considère le taux de 12,82 % comme important, indiquant qu’il va à l’encontre de la position que défend l’entreprise, surtout avec les changements apportés au régime forestier.

Les dirigeants ont dit compter sur une mobilisation des gouvernements, d’autant plus que le spectre d’un tarif anti-dumping en juin, est toujours présent.

On ne sait pas quel sera l’impact sur chacune des scieries.