«Mylène», court métrage sur le paranormal paraîtra à la fin octobre
FILM. Il y avait beaucoup d’action sur la rue Saint-Zéphirin, en fin de semaine. Une dizaine de membres de l’équipe technique et de comédiens ont mis l’épaule à la roue afin d’assurer le tournage du film Mylène, un court métrage écrit par le comédien latuquois Yvan Ross.
«Le tournage s’est bien déroulé, curieusement. Habituellement, tu sais quand tu commences, mais tu ne sais jamais quand tu finis, parce qu’on prend souvent bien du retard», disait Yvan Ross, quelques minutes avant d’entreprendre la dernière scène, dimanche.
Le film «Mylène» raconte l’histoire d’un homme, Chad, qui noue des liens sur les réseaux sociaux avec Mylène (Ariane Morneau). Elle lui donne rendez-vous, toujours au même endroit, sans jamais se pointer. Son colocataire l’informera qu’il correspond avec une femme décédée depuis quelques années.
Le ralentissement causé par la pandémie de la COVID-19 aura donné à Yvan Ross le temps d’écrire le scénario de «Mylène».
Le bar de la microbrasserie la Pécheresse a accueilli la majeure partie des scènes de tournage. On en a aussi tourné à l’extérieur ainsi que dans l’appartement de Nadia Boivin-Bouchard qui a aussi participé au tournage en tant que comédienne. Autant des comédiens qu’on est habitué de voir au petit écran que des gens de La Tuque ont fort bien relevé le défi.
Le fait de compter sur une équipe réduite a facilité l’application des mesures sanitaires de la pandémie de la COVID-19. Car il faut désormais en tenir compte dans les productions cinématographiques comme à la télé.
Peter Miller en était à sa première visite à La Tuque, mais Marcel Leboeuf est passé plusieurs fois par la Haute-Mauricie.
«Je fais beaucoup de théâtre, je fais bien des conférences alors La Tuque, j’y viens assez régulièrement», évoque M. Leboeuf.
«Je suis venu parce que j’ai travaillé avec Yvan avant, on a super bien connecté, je savais que Marcel embarquait aussi dans ce projet-là. Je trippe sur la nature et c’est vraiment une belle place, La Tuque, ce n’est pas si loin non plus», enchaîne Peter Miller.
«C’est le fun de voir combien tout le monde embarque dans le projet. Peu importe où on aurait tourné, les gens auraient embarqué, mais c’est plus facile de convaincre des gens de participer à un projet quand c’est plus près de chez eux. C’est Hicham (Hicham El Alj, réalisateur) qui a eu l’idée de venir tourner à La Tuque», confie le comédien latuquois.
Le pananormal
La médium Lise Lebel est depuis longtemps associée au paranormal, elle qui tenait un rôle dans le court métrage. Elle anime une chronique sur la médiumnité à la radio web CJPF, où Marcel Leboeuf collabore également.
Mais pour elle, c’était une première expérience sur un plateau avec un rôle à jouer.
Le paranormal est un sujet rarement abordé dans des films. On sortait donc des sentiers battus. «En faisant le «brainstorm», j’ai dit : j’ai la personne parfaite pour nous aider. Et le lieu qu’on a trouvé va parfaitement avec le projet […] C’est un sujet qui nous parlait beaucoup et tout le monde a bien embarqué dans ce sens. Au Québec, les suspenses, les thrillers, c’est un peu moins fréquent», relate Yvan Ross.
Le copropriétaire de la microbrasserie la Pécheresse, Michael Martineau était visiblement heureux de voir que son établissement se prête à l’aventure. Et comme rien n’arrive pour rien, ses talents de musicien ont été retenus pour habiller le film en musique.
«C’est une belle opportunité, c’est la première fois que je fais ça, c’est une belle collaboration», mentionne-t-il.
Après la période morte engendrée par la COVID 19 dans toute l’industrie culturelle, l’équipe ne cache pas que ça fait du bien d’enfin travailler sur une production. «Tout est mort partout. Si un film comme celui-là se promène, c’est une bonne façon de se faire voir et de continuer à jouer, ne serait-ce que pour le plaisir de la chose», fait valoir Yvan Ross.
Le film sera disponible sur Internet, sur les réseaux sociaux, mais fera aussi partie de la programmation de festivals de courts métrages. Si tout va bien, il sera en ligne à la fin du mois d’octobre. «La période de l’Halloween sera tout indiquée, car on parle de fantômes, de pananormal», conclut Yvan Ross.