Morgan Adams-Moisan parle de persévérance scolaire aux élèves de l’école Centrale

HOCKEY.  Le hockeyeur latuquois Morgan Adams-Moisan s’est rendu, avant le congé des Fêtes, rencontrer trois groupes d’élèves de 5e année de l’école Centrale afin de leur parler de persévérance scolaire. Il parlait en connaissance de cause, lui qui s’en sort bien, malgré quelques difficultés vécues en début de parcours collégial. Après avoir effectué ses études primaires et la quasi-totalité de ses études secondaires à La Tuque High School, il se retrouve dans un environnement complètement francophone à l’académie Les Estacades de Trois-Rivières, où il a effectué son secondaire 5. Devant les jeunes, il confie que le niveau de difficulté s’est avéré plus élevé au CÉGEP où il a échoué des cours à sa première session en sciences humaines. «Surtout à la première année, j’ai eu des hauts et des bas. C’est quand je me suis pris en main, je me suis vraiment mis sur mon propre cas que les choses se sont mises à mieux aller», relate-t-il. C’est dans le hockey qu’il a trouvé une bonne partie de sa motivation pour immédiatement renouer avec la réussite scolaire. «La LHJMQ met beaucoup d’emphase sur l’école. Avant, tu pouvais jouer au hockey et ne pas aller à l’école. Mais ils se sont rendu compte qu’environ 1 % des joueurs de la LHJMQ vont avoir une carrière de quelques années dans la Ligue Nationale. Il n’y en a vraiment pas beaucoup. Tout le monde est donc obligé d’aller à l’école», a-t-il fait remarquer aux élèves. Conséquence de cette moins bonne performance scolaire momentanée : ses entraîneurs l’ont suspendu 10 matchs. « 10 matchs, c’est beaucoup. C’est environ un mois, un mois et demi. 10 matchs à pratiquer, mais à ne pas pouvoir jouer, ça met les idées à la bonne place», a-t-il remis en perspective. Morgan Adams-Moisan a pris l’école au sérieux et profité du support de la LHJMQ. Tout s’est bien replacé, avec de l’aide. Il concilie habilement les études aux horaires exigeants du hockey, puisque l’agenda compte 68 matchs par année, 34 parties à domicile et autant sur la route. Si le sport est important, les études doivent l’être tout autant. Les entraînements mobilisent entre 3h40 et 4h de son temps, quotidiennement. De plus, son équipe voyage régulièrement, parfois aussi loin que les Maritimes. «C’était vraiment le fun, tous les groupes ont posé des questions et il y avait une bonne interaction», a-t-il remarqué. Et la saison de hockey ? Morgan apprécie sa présence au sein des Voltigeurs de Drummondville, avec qui il évolue depuis le début de la saison. «Tout le monde pensait qu’on allait être dans les derniers cette année, que ça allait être dans deux ans notre grosse année. Mais déjà cette année, on est 4e au classement (au moment d’écrire ses lignes), malgré le fait qu’on soit une jeune équipe». Le joueur de 20 ans a-t-il ressenti une pression de la part de ses coéquipiers plus jeunes ? «C’est sûr qu’il faut être un leader dans l’équipe. J’avais des attentes et je fais de mon mieux pour les accomplir. Personnellement, c’est ma meilleure saison jusqu’à maintenant, si on parle de points», explique-t-il également. Il ne cache pas qu’il a acquis un bon bagage, l’an dernier, surtout lorsque l’Armada de Blainville, alors son équipe, s’est rendue en finale. «J’ai un rôle de mentor envers les jeunes, comme les autres joueurs de 20 ans» a-t-il conclu.