Mission accomplie pour le rendez-vous de l’emploi

EMPLOI.  Les employeurs ont afflué, les chercheurs d’emploi aussi. Les organisateurs du premier Salon de l’emploi tenu ce lundi au Complexe culturel Félix-Leclerc, ont fait un succès de la première cuvée de cet événement, qui a recueilli 215 personnes à la recherche d’emploi et 22 entreprises ont érigé des kiosques. «C’est un bon résultat pour un aussi court laps de temps. D’habitude, un salon, ça ne s’organise pas en deux mois», indique d’entrée de jeu Karine Rochette, directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice (CCIHSM). «On a mis, tout le monde, la main à la pâte, autant pour le recrutement que la promotion. On a parlé aux employeurs, mais il fallait aussi atteindre les chercheurs d’emplois», enchaîne Sophie Beaudet, d’Emploi-Québec, membre du comité organisateur. Le seul élément qu’on ne contrôle pas : la température. Le verglas aura joué un tour, puisque les deux autobus en partance de Wemotaci, avec 40 personnes à leur bord, n’auront pas pu prendre la route. La clientèle atikamekw était une des solutions sur lesquelles misaient les organisateurs pour combler les besoins en emploi. Mais ce n’est que partie remise : on cherchera à récupérer des CV, faire le lien avec les employeurs et leur faire suivre les offres disponibles. «Il y avait peut-être un moins grand volume, mais les gens qui sont venus étaient vraiment des chercheurs d’emplois sérieux», évoque aussi Mme Beaudet. En revanche, les étudiants qui avaient congé scolaire ont eu tout le temps pour parcourir les kiosques. «Il y a aussi eu beaucoup de retraités», a remarqué Karine Rochette. Les organisateurs ont pris des notes des entreprises participants pour améliorer encore davantage l’édition 2 du Rendez-vous de l’emploi. «Ça va être encore dans les mêmes dates», promet Mme Rochette qui se croise les doigts pour que la température soit meilleure cette fois-là. La CCIHSM dit avoir constaté que des chercheurs d’emploi de l’extérieur ont aussi manifesté de l’intérêt pour le Rendez-vous. C’est parce que les membres de la CCIHSM ont à maintes reprises exprimé leurs besoins en main-d’œuvre que le Salon a été mis sur pied. «Après 9 mois à l’emploi de la CCIHSM, mon téléphone ne sonnait que pour ça. En majeure partie, je répondais à des employeurs qui avaient besoin d’aide. J’ai dit : il faut qu’on fasse quelque chose», précise Karine Rochette. Le Carrefour Emploi Haut-St-Maurice était sur place pour aider à la préparation de CV des chercheurs d’emplois. Wemotaci : tendance inverse Pour Adam Jourdain, membre du comité organisateur et directeur de la Corporation de développement économique Nikakin de Wemotaci, les Atikamekw ont grand besoin d’une offensive-emploi. «La courbe démographique québécoise est contraire à celle des communautés autochtones. La Tuque est en manque de main-d’oeuvre, à Wemotaci, on manque d’emplois, rappelle-t-il. La température n’a pas permis aux gens de se rendre sur place, mais la graine est semée, du concret est en train de se réaliser». 210 emplois à offrir