Mini-centrale Manawan Sipi : un enjeu électoral majeur

Dès leur retour au pouvoir, les libéraux de Philippe Couillard s’empresseraient de remettre les dossiers des minicentrales sur la table et le dossier de la couverture cellulaire serait priorisé. C’est du moins ce que ce dernier affirmait aux intervenants économiques lors de son passage en Haute-Mauricie ce lundi matin. Nul doute que le maire de La Tuque Normand Beaudoin buvait du petit lait en attendant ce discours!

En avant-midi, le chef et sa députée rencontraient des gens ici et poursuivaient leur chemin vers le sud de la circonscription en après-midi pour tenir un point de presse à Grand-Mère. «J’ai fait une tournée des régions à deux reprises et je n’avais pu visiter la Mauricie. C’est pourquoi je tenais à venir rencontrer les intervenants économiques, les travailleurs, les entrepreneurs, les gens du CSSSHSM et nos militants avec Julie. Ça me sensibilise aux réalités des régions», déclarait-il d’emblée lors de sa rencontre avec les journalistes au bureau de comté de la députée Julie Boulet. «D’ailleurs, votre région ressemble beaucoup à la mienne», mentionnait celui qui vit désormais au Lac-Saint-Jean.

Estimant que la Mauricie est dramatiquement touchée par le manque d’emploi, le chef du Parti Libéral du Québec tient à préciser que le gouvernement de Mme Marois a présenté une piètre performance économique et a tenu des discours antirégions depuis son accès au pouvoir il y a dix-huit mois. «Ce gouvernement nous appauvrit. Il faut du changement pour nos régions», estime-t-il. Ce qu’il s’engage à faire dès son élection. «On veut le partage d’une partie des redevances sur les ressources naturelles avec les gens des régions. On doit générer de la richesse au Québec. Nous sommes intervenus pour la renégociation des tarifs d’électricité grande puissance pour les entreprises d’aluminium et les papetières», ajoutait-il.

M. Couillard et Mme Boulet se disent par ailleurs inquiets de l’avenir de la foresterie partout au Québec et notamment dans notre région. «L’Association des entreprises de travaux sylvicoles du Québec estime que 750 emplois ont été perdus et que 500 autres le seront à cause de la baisse importante des fonds consacrés aux travaux sylvicoles», soulignait Mme Boulet. «Nous mettions 170,000 $ sur un an pour les travaux sylvicoles pour le précommercial. Le Parti Québécois met 90,000 $ sur 2 ans», laissait-elle tomber.