Menaces et intimidation envers un journaliste de TC Media
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec section Mauricie dénonce vivement des gestes de menaces et d’intimidation qui ont été commis envers un journaliste de l’Écho de Maskinongé, Pier-Olivier Gagnon.
M. Gagnon a rédigé un article mis en ligne sur le site Internet de l’Écho de Maskinongé le 11 septembre 2014. L’article portait sur deux individus qui venaient de comparaître devant la justice pour possession de stupéfiants et entrave au travail d’un policier. Les deux personnes sont soupçonnées d’avoir tenté de foncer sur des agents de la Sûreté du Québec avec leur véhicule, avant qu’une poursuite policière ne s’engage.
Plus tard dans la soirée du 11 septembre, l’un des deux suspects, dont le nom apparaît dans l’article, a tenté de communiquer à au moins huit reprises avec le journaliste, tant à son domicile que sur son cellulaire, et a laissé entendre que l’article devait être retiré dans les dix prochaines minutes, sinon «ça va aller mal».
La FPJQ- Mauricie ne peut absolument pas tolérer ce genre d’agissement de la part de qui que ce soit à l’encontre d’un journaliste. M. Gagnon a effectué son travail de manière professionnelle, en validant les informations auprès de la Sûreté du Québec et du palais de justice. Il était non seulement de son droit, mais aussi de son devoir de rapporter les faits soulevés dans cette histoire. Toute personne ayant des démêlés avec la justice est susceptible de voir son nom être publié dans les journaux, étant donné que l’appareil judiciaire est public et que les décisions qui y sont rendues le sont tout autant, sauf en cas d’ordonnance contraire d’un juge, ce qui n’était pas le cas ici.
En agissant de la sorte, le suspect a non seulement commis un acte criminel de menaces et d’intimidation, mais il a du même coup tenté d’entraver le travail d’un représentant de la presse, menaçant du même coup la liberté de presse et le droit du public à l’information.
La FPJQ-Mauricie félicite M. Gagnon d’avoir avisé la Sûreté du Québec des agissements de l’individu. Ce dernier a d’ailleurs reçu un avertissement de la part des autorités policières, ce qui nous réjouit également. Nous sommes aussi heureux de constater que la direction de l’Écho de Maskinongé n’a pas cédé au chantage et à la menace, et a choisi de maintenir en ligne l’article en question.
La FPJQ-Mauricie regroupe près de 70 journalistes oeuvrant en Mauricie et au Centre-du-Québec. Elle est une branche régionale de la FPJQ, qui compte plus de 2000 membres au Québec et qui défend la liberté de presse et le droit du public à l’information. L’exécutif de la FPJQ-Mauricie compte des représentants du Nouvelliste, de TVA-CHEM, de Radio-Canada Mauricie, de TC Médias et de Cogeco.
Source : Fédération professionnelle des journalistes du Québec section Mauricie