Mékinac souhaite un développement accru autour du balisage de la rivière Saint-Maurice
NAVIGATION. La MRC de Mékinac ne veut pas nécessairement mettre un terme à la navigation de plaisance sur la rivière Saint-Maurice vers La Tuque. Mais son préfet, Bernard Thompson, dit souhaiter que de nouvelles initiatives viennent bonifier la simple étape du balisage sur le cours d’eau entre Shawinigan et La Tuque.
«Ce n’est pas qu’on ne veut pas participer. On veut savoir pourquoi on participe, à quel niveau et pour quelles raisons», annonce d’entrée de jeu M. Thompson, qui est aussi maire d’Hérouxville. Il confie qu’on a actuellement une «méconnaissance du dossier».
Il a rappelé qu’au début, les municipalités riveraines de sa MRC, Trois-Rives, Grandes-Piles et St-Roch-de-Mékinac avaient exprimé le désir de participer à ce projet parce qu’elles qui sont les plus susceptibles de développer un créneau en rapport avec le balisage de la rivière Saint-Maurice, en matière d’hébergement, d’accueil ou de restauration.
On sait qu’une entente a été prise, il y a cinq ans, entre les deux municipalités (Shawinigan et La Tuque) et la MRC de Mékinac pour l’installation des bouées sur la rivière.
Le préfet a rappelé que les municipalités de sa MRC ont montré des réticences, au début, face au projet étant donné que la marina de Shawinigan n’était pas encore sur pied. Mais elles ont ensuite vogué au rythme du projet, dans l’optique d’en retirer des retombées positives.
«On comprend très bien la position de La Tuque dans ce dossier-là. Eux-mêmes ont des décisions à prendre, à savoir s’ils le maintiennent (le balisage) et comment ils vont développer le tout». Il y aurait eu peu de communications entre les municipalités impliquées pour savoir quelle tangente le projet allait pouvoir prendre.
«Ce que j’aurais souhaité, c’est une rencontre entre les différents intervenants pour qu’on puisse regarder où on va dans ce dossier-là. Oui, le balisage est fait, il y avait des contraintes avec Hydro (NDLR le niveau de l’eau les fins de semaine) et elles semblent avoir été éliminées ou presque, mais on ne s’est pas réuni depuis ce temps-là», regrette M. Thompson.
Il ne croit pas qu’on puisse renouveler la même entente sur le simple principe du balisage. Il espère la mise en place d’une phase deux du projet, présentant d’autres possibilités de développement.
Puisque l’argent injecté par Mékinac dans le balisage provient du fonds de développement du territoire de la MRC, celle-ci se doit de faire un suivi.
«En fait, on a besoin de précisions, on veut savoir où ça s’en va», soutient le préfet. Des circuits, plus d’endroits où les plaisanciers peuvent se loger et aller manger, voilà ce que la MRC de Mékinac souhaiterait voir sur la planche à dessin.
Il note le peu de ressources actuellement sur la rivière Saint-Maurice pour les plaisanciers qui filent vers le nord, car le travail lié au développement d’un circuit n’est pas encore effectué. «À l’heure actuelle, quand ils font le trajet jusqu’à La Tuque, les gens arrivent à la marina, mais il n’y a pas toutes les facilités qu’il devrait y avoir. C’est compréhensible, aussi, car on ne peut pas demander à un restaurateur d’être là à l’année. S’il vient peu de bateaux dans l’été, il ne fera pas ses frais», convient le maire d’Hérouxville.
Ce dernier croit qu’on a consacré beaucoup d’efforts au balisage de la rivière, en oubliant de créer un circuit pour attirer plus de plaisanciers.
«Si un projet nous amène quelque chose de neuf, on est prêt à y participer», poursuit le maire, qui se dit ouvert à rencontrer La Tuque et Shawinigan.
Aux dires de ce dernier, il y a certainement place à beaucoup d’imagination pour développer d’éventuels projets en lien avec les paysages panoramiques qu’offre la route 155.
Rappelons que le projet de balisage de la rivière St-Maurice prendra fin au terme de la présente saison. C’est à ce moment qu’on en saura plus long sur l’avenir que les élus vont lui réserver.