Matrice forestière : La Tuque formule ses demandes à Québec
ROUTE. Des élus de Ville de La Tuque, de même que des membres du conseil des Atikamekw de Wemotaci se sont rendus rencontrer des représentants du ministère des Transports, récemment, afin de discuter du réseau routier local.
«C’est une rencontre qu’on souhaitait depuis plusieurs mois», lance le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay.
«Cette route-là est très importante pour le développement économique dans l’agglomération», ajoute le maire.
Il a fait observer que le tronçon entre Wemotaci et Parent peut ne pas être entretenu, s’il n’y a pas d’opérations forestières dans ce secteur.
«Ça empêche les gens de Parent de se rendre à La Tuque si le chemin de 77 kilomètres n’est pas gratté ou entretenu», a-t-il fait valoir.
Rappelons que le secteur entre La Tuque et Wemotaci de la route 25 est entretenu par le ministère des Transports. «On veut l’autre bout», a rappelé le maire.
Les élus ont aussi abordé la question des chemins à double vocation, où les automobilistes partagent la route avec le transport lourd. «Il y en a pour 75 km dans l’agglomération. Juste La Tuque, on en a 65 km. Depuis plusieurs années, le ministère reconnaissait de 25 à 28 km de ces 75 km de chemins. Ce sont des pertes importantes pour Ville de La Tuque, lorsqu’il y a du transport […] Ce sont des centaines de milliers de dollars que la ville perdait. On a présenté des arguments et on risque d’avoir de bonnes nouvelles puisqu’il y a des choses qui ont été reconnues», a fait savoir le maire Tremblay.
Le pont
Le pont de Rivière-au-Lait, on le sait, est à sens unique alors que la largeur de son tablier permettrait à deux véhicules de se rencontrer si des travaux y étaient apportés.
«Ce pont-là a un historique, il a servi à la construction de la centrale Beaumont. Le train passait sur ce pont. Les tabliers sont en bon état, ils sont larges. […] Cela permettrait la fluidité de la circulation. On ne demande pas la construction de ponts ou la rénovation, mais agrandissez, doubler la superficie du tablier actuel, et parce que les piliers le permettent», lance le maire, qui note un marchandage entre 800 et 1000 véhicules par jour.
«Vous n’êtes pas sans savoir qu’on veut développer le site Vallière qui prend, d’année en année, davantage de PME», plaide aussi M. Tremblay. On sait que ce site a été identifié pour l’éventuelle implantation d’une bioraffinerie forestière.
Ce pont, qui est à l’entrée à la route 25 donne également l’accès à la rue Bourassa.
Les élus ont aussi discuté des liens inter-communautés, chez les Atikamekw.
En empruntant un chemin partant de Wemotaci, par le club Haltaparche, il serait possible d’accéder à Opitciwan en sauvant plus d’une centaine de kilomètres.
«On a pensé à un lien vers le sud, Wemotaci vers Manawan, d’autant plus qu’on pourrait permettre le transport d’électricité, les poteaux électriques qui desserviraient la mini centrale (Manouane Sipi). On passerait près de la mini centrale qui serait située pas loin du lac Châteauvert. On a montré cette matrice au gouvernement, ce sont quelques centaines de kilomètres qu’on demande à être entretenus par le MTQ. Nous n’avons pas les moyens, avec 11 000 citoyens, de payer», a conclu Pierre-David Tremblay.