Marc-Yvan Ranaud Mboza, citoyen canadien

C’est le 5 mars dernier, en même temps que 400 nouveaux arrivants de 70 citoyennetés différentes que Marc-Yvan Ranaud Mboza a été assermenté comme nouveau citoyen Canadien. C’est avec émotion que le Latuquois d’adoption a vécu cette cérémonie.

«Lorsque j’ai entendu le juge nous dire nos droits et nos libertés, je me suis senti vraiment fier d’être accepté. Il nous a dit qu’ici, nous avons la liberté de parole, le droit de dire. Ça pour moi, c’était un moment très fort», se souvient-il.

 

C’est après deux ans de résidence permanente qu’une personne peut faire sa demande de citoyenneté. Elle doit passer un examen écrit sur ses connaissances du Canada, sur les responsabilités et privilèges de la Citoyenneté Canadienne et faire la preuve de sa connaissance du français et de l’anglais. Ce processus mène au Serment de Citoyenneté.

 

Arrivé ici à titre d’étudiant universitaire en 2002, Marc-Yvan a vu son intégration grandement facilitée par le milieu universitaire. «Une université, c’est un endroit ouvert sur le monde. On y côtoie des gens de toutes origines. On y échange des idées. On apprend. Je me suis impliqué au sein de l’Association étudiante et dans Stratégie Carrière. Passer par le système d’éducation québécois est facilitant pour l’intégration», estime-t-il. «Je voudrais être un modèle pour ceux qui rêvent de s’établir ici. Il faut savoir que décider de s’installer ailleurs c’est aussi accepter les différences qu’on y trouve pour construire des relations humaines harmonieuses. C’est le défi du prochain siècle» confie-t-il.

 

Il a quitté Libreville, la capitale du Gabon, pour venir suivre ses études à Trois-Rivières. «Je suis venu au Québec pour faire un baccalauréat en Communication sociale, un programme qui ne se donnait pas au Gabon. Puis j’ai fait ma maîtrise. J’ai terminé mes études en 2009 et j’ai décroché mon premier emploi en 2010 ici à La Tuque pour le SANA», se souvient Marc-Yvan.

 

Bien sûr, ce ne fut pas toujours facile. Il a rencontré des embûches. «Il y a eu des moments difficiles, mais je n’ai jamais baissé les bras parce que le travail paie toujours», mentionne-t-il. Malgré qu’il ait déjà demeuré en France, où on connait la neige et le froid, son premier choc culturel a été l’hiver québécois. «Je suis arrivé à l’automne et je trouvais déjà la température assez fraîche. Quand j’ai connu les froids d’ici, j’ai réalisé que ça n’avait aucune mesure avec la France», -il tomber en riant. Bien adapté maintenant à notre température capricieuse, il est littéralement tombé en amour avec le Québec.

 

Depuis son arrivée ici, il est retourné au Gabon à quelques reprises. «Bien sûr les choses ont changé. Nous avons chacun notre chemin de vie, mais je suis toujours heureux de voir les membres de ma famille», déclare-t-il.