Manawan et Opitciwan tendent la main à Wemotaci

Retrait de Wemotaci du CNA

Les communautés de Manawan et Opitciwan estiment que Wemotaci ne devrait pas envisager de quitter le Conseil de la Nation Atikamekw, mais plutôt travailler avec elles à le réformer.

On sait qu’en février, Wemotaci avait laissé entendre son souhait de gérer les programmes de services sociaux, l’éducation, les services techniques ainsi que d’autres programmes qui avaient déjà été annoncés, comme le développement économique, de la main-d’œuvre et de l’employabilité.

La nouvelle a fait l’objet de critiques dans la communauté, mais le chef de Wemotaci, François Néashit, a indiqué que les membres seraient consultés.

Les deux communautés ont invité celle de Wemotaci à faire valoir leur point de vue dans un débat, qu’elles souhaitent constructif et positif.

«Mentionnons tout d’abord que nous appuyons sans réserve notre institution nationale. Une institution que nous avons tous ensemble créée pour le bien de notre nation. Notre conseil tribal a pour mandat d’agir comme représentant officiel de l’ensemble des Atikamekw à l’échelle régionale, nationale et internationale, rappelle les chefs de Manawan et Opitciwan, Paul-Émile Ottawa et Jean-Claude Mequish.

Ils rappellent que le Grand Chef est élu par suffrage universel par tous les membres de la nation Atikamekw.

«Le conseil des Atikamekw d’Opitciwan poursuit sa requête, avec la Table auxiliaire créée avec les parties fédérales et provinciales, du côté des territoires de chevauchement avec la convention de la Baie-James et du Nord-du-Québec, en vue de défendre le titre aborigène où neuf familles de la communauté sont directement touchées. En ce qui concerne les revendications territoriales globales au niveau du Nitaskinan, le conseil veut poursuivre le processus avec le Conseil de la nation atikamekw qui sera officialisée sous peu», peut-on lire dans la position commune des Atikamekw de Manawan et de Opitciwan.

La lettre signée par les deux chefs parle beaucoup d’unité et de solidarité : «Loin de nous l’idée de prétendre que le CNA est parfait. On peut le modifier, le moderniser, le faire évoluer vers une gouvernance qui corresponde encore plus à nos besoins. C’est tous ensemble que nous y parviendrons, en partageant nos idées, nos suggestions et en faisant des compromis. Une seule chose ne changera jamais : les absents ont toujours tort».

Opitciwan et Manawan ont annoncé une volonté ferme «que le CNA entreprenne avec nous dès maintenant une réflexion commune et des travaux qui devront mener à une réforme des négociations de nos revendications globales, à la tenue d’élections à date fixe et à la rédaction d’une constitution Atikamekw afin d’affirmer encore une fois haut et fort notre souveraineté sur le territoire atikamekw».