Maintien du financement du CJE du Haut-St-Maurice
FINANCEMENT. Le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, François Blais, a annoncé une entente avec les 110 carrefours jeunesse emploi (CJE) du Québec, relativement à leur financement.
Pour l’ensemble du réseau, cela signifie 45,5 M $ qui seront investis. En Mauricie, l’enveloppe allouée aux CJE grimpe de 0,5 %.
À partir du 1er avril 2015, le partenariat avec Québec sera basé sur des ententes de services. «Les services financés par le Ministère devront être orientés vers l’intégration en emploi et viseront prioritairement les jeunes prestataires d’une aide financière de dernier recours et ceux admissibles à l’assurance-emploi. Tous les jeunes pourront recevoir des services des carrefours jeunesse-emploi», indiquait le bureau du ministre Blais.
Pour la directrice générale du CJE du Haut-St-Maurice, Karine Pérusse, cette légère hausse du financement représente une excellente nouvelle, d’autant plus que le réseau des CJE avait exprimé des craintes au cours des derniers mois à ce chapitre. L’entente est d’une durée de 15 mois, soit du 1er avril jusqu’au début juillet 2016.
Intégration à l’emploi
Toutefois, le ministère a accentué ses cibles et la clientèle des CJE a été modifiée. Auparavant, tous les jeunes de 15-35 ans, sans égard à leur situation d’emploi, pouvaient avoir recours à leurs services. Maintenant, puisque les CJE devront s’orienter vers les prestataires d’assurance chômage ou d’aide sociale, on devra vérifier l’éligibilité de chaque personne qui en franchit les portes.
Ainsi, les étudiants à temps plein ne pourront plus passer par le Carrefour Jeunesse Emploi pour obtenir des services. « C’est certain que nous allons essayer de trouver des solutions, avec d’autres bailleurs de fonds pour pouvoir espérer être en mesure de servir cette clientèle à nouveau», précise Mme Pérusse. Jusqu’à présent, 12 % des clients du Carrefour jeunesse-emploi du Haut-St-Maurice sont des prestataires d’assurance-emploi ou d’aide sociale.
Toutefois, affirme Mme Pérusse l’équipe en place dispose de toute l’expertise pour répondre à ce nouveau défi, qui nécessitera des périodes d’accompagnement plus longues et des stages en entreprise.
Le Réseau des carrefours jeunesse emploi a réitéré sa préoccupation d’offrir des services de qualité et accessibles à tous les jeunes de 16 à 35 ans et ce, partout au Québec.
« Soyons clairs. Malgré ce que le ministre François Blais affirme, à cause des nouveaux paramètres de financement imposés unilatéralement aux CJE, ce ne sont malheureusement pas tous les jeunes du Québec qui pourront profiter des services des CJE au 1er avril 2015. Ce ne sont pas les CJE qui ont pris cette décision», indiquait pour sa part la présidente du Réseau, Monique Sauvé.