L’urne d’une Latuquoise abandonnée dans un garde-robe

DÉCÈS.  TVA Nouvelles a rapporté cette semaine que la surintendante dans un immeuble à logements de Lévis, Marleine Gagnon, a eu toute une surprise en faisant le ménage d’un appartement. Elle y a trouvé une urne funéraire dans un garde-robe.

Elle a même dû conserver l’urne pendant une quinzaine de jours, puisque son propriétaire ne souhaitait pas la récupérer.

Selon TVA Nouvelles, les cendres sont celles d’une dame qui serait décédée en 2013 à La Tuque. Des recherches ont même été entamées afin de retracer des membres de la famille.

Mais Mme Gagnon l’a d’abord apportée dans une résidence funéraire de sa région. «J’ai ramassé le petit sac dans laquelle était l’urne et je l’ai mis dans le «container» avant de réaliser que c’était une urne avec des cendres de défunt», a raconté Mme Gagnon à TVA.

Après avoir établi des contacts avec la résidence funéraire Garneau, à Lévis, Alexandre Caron, propriétaire de la résidence funéraire Caron de La Tuque, a repris les cendres pour les déposer au colombarium de La Tuque, devant l’absence de collaboration de la personne qui était responsable de l’urne.

Puisque la résidence funéraire conserve toutes les traces de ses contrats, il avait tenté d’entrer en contact avec la famille.

Aucune loi qui encadre la disposition des cendres

Il faut savoir qu’à partir du moment de la crémation d’un être cher, les proches peuvent partir avec les cendres et en disposer comme bon leur semble.

«Pour l’instant, il n’y a pas encore de loi qui encadre la disposition des cendres, fait savoir Alexandre Caron. Lorsqu’on rencontre les membres de familles qui désirent récupérer les cendres et les ramener à la maison, on leur mentionne toujours qu’il est préférable qu’il y ait un lieu de recueillement, soit au cimetière ou au colombarium. Mais on ne peut pas les empêcher de partir avec l’urne. Selon la loi, ils en ont le droit».

Dans un tel cas, il peut effectivement devenir plus difficile pour les autres membres de la famille de retracer l’urne de l’être cher. Lorsqu’il n’y a pas de mise en terre ou de mise en place au colombarium, les résidences funéraires font toujours signer un registre aux membres des familles.

Si la Corporation des thanatologues du Québec a affirmé à TVA Nouvelles que le phénomène est plus répandu qu’on peut le croire, Alexandre Caron note toutefois que c’est la première fois qu’il voit ce genre de situation.