Luc Martel est exclu des séances privées du conseil municipal

Depuis le 8 octobre dernier, le conseiller municipal Luc Martel est exclu des séances privées du conseil municipal de La Tuque jusqu’à nouvel ordre.

Selon ce dernier, le maire ainsi que trois autres conseillers ont voté son expulsion des séances privées.

Ce dernier a demandé à être réintégré, dans une lettre, qu’il a fait parvenir à l’Écho.

«Par la présente, je désire contester votre décision de retirer mon droit de parole et de prise de décision lors des rencontres en comité exécutif (privé). Par ce geste, vous m’empêchez  d’exercer convenablement mon mandat de conseiller, que j’exerce avec assiduité depuis 15 ans. De plus, vous brimez les électeurs de mon district, Jacques-Buteux, terrasse Saint-Maurice et domaine Morency qui m’ont élu démocratiquement et d’avoir une représentativité lors de ces réunions», peut-on lire dans la lettre.

M. Martel a exigé d’être présent lors des prochaines réunions privées qui seront convoquées.

Au cœur de cette expulsion, on lui reprocherait un bris de confidentialité. Le conseiller municipal a demandé la preuve d’une fuite médiatique qui lui a été attribuée, qu’il dit ne pas avoir reçue. Selon M. Martel, le maire de La Tuque accepte la démocratie «seulement quand tout le monde est de son bord».

Le maire, Pierre-David Tremblay, a confirmé qu’effectivement, le conseiller municipal n’est plus le bienvenu à ces rencontres privées : «Le lien de confiance est rompu. C’est pour des raisons de discrétion et de loyauté à l’organisation».

Selon M. Tremblay, Luc Martel peut continuer à siéger aux comités internes auxquels il est assigné. «Il va avoir la même information écrite que les membres du conseil», ajoute-t-il.

Une décision sera prise plus tard relativement à la demande Luc Martel et le maire va faire le point à l’occasion de la prochaine assemblée publiques du conseil municipal. Un tour de table des conseillers municipaux est aussi prévu. «Il est exclu. C’est permis de le faire, ces rencontres-là ne sont pas obligatoires, c’est une prérogative qui appartient au conseil, au maire, d’inviter qui ils veulent», spécifie Pierre-David Tremblay.

«Pour nous, il forme l’opposition officielle», conclut le maire. Le maire cache difficilement que la situation est effectivement tendue avec le conseiller.

Contacté par l’Écho de La Tuque, le conseiller municipal Jean Duchesneau a mentionné ne pas avoir fait partie des discussions qui ont mené à l’exclusion du conseiller Luc Martel des séances privées du conseil municipal.

Il a simplement ajouté que s’il en avait fait partie, il se serait opposé à son exclusion.

«C’est correct qu’on ait des opinions différentes, pense-t-il, il faut démontrer qu’on travaille en équipe».