LTHS vers les finales du RSEQ : le rêve qu’on croyait impossible

Les huit membres de l’équipe féminine de basketball juvénile, division 3, de La Tuque High School (LTHS), se rendent en séries finales du Réseau du sport étudiant du Québec. Ce n’est pas rien : l’équipe composée d’élèves de secondaire 3, 4 et 5 n’était probablement pas destinée à une finale, car leur feuille de route des dernières années ne leur concédait que très peu de victoires. Aujourd’hui, l’équipe sert une leçon de résilience, de persévérance et de travail comme on en voit peu souvent.  «Quand on a commencé, on perdait toutes nos parties. On a eu plusieurs entraîneurs ces dernières années et il y a deux ans, Kirk Dinan (enseignant à LTHS) est arrivé. Quand on a commencé avec lui, on a d’abord perdu la moitié de nos parties la première année. Puis, on a eu des victoires et cette année, on se rend en finales», s’exclament-elles. Il faut comprendre que l’équipe était mal classée. La moitié des joueuses étaient benjamines, alors qu’elles affrontaient des juvéniles, en raison du bassin d’élèves de la petite école. Dans le circuit régional du RSEQ, LTHS affronte des écoles de la Mauricie, dont Champagnat, avec laquelle il existe une amicale rivalité. En un mot, les filles espéraient bien vaincre Champagnat, ce qu’elles ont fait par la marque de 41 à 28, samedi dernier en demi-finales. Un objectif atteint avant la graduation de la moitié des membres, puisque l’issue de l’année scolaire sonnera la fin de l’équipe de LTHS telle qu’on la connaît. Elles l’avouent d’emblée, elles ont trimé très dur. Leur entraîneur a mis la marche haute pour leur permettre d’évoluer au sein de l’équipe. «Je leur ai dit : ça ne va jamais être facile. Elles vont toujours avoir un autre objectif. Une fois qu’on a maîtrisé quelque chose, on passe à une autre», a raconté Kirk Dinan à L’Écho de La Tuque. Les finales auront lieu le samedi 24 mars, contre l’équipe de Keranna, chez ces dernières. Une équipe qu’elles qualifient de «vite et agressive». Elles n’ont jamais gagné contre Keranna, mais tous les espoirs sont permis. «Champagnat les a battues, on est capable, nous aussi. La «game» va être difficile, mais on peut le faire». Et pour cause : les pratiques, depuis plusieurs semaines, sont intenses. Le directeur de LTHS, Jason Barwise, n’a pas caché son immense fierté de voir que le travail de l’équipe de son école lui permette de se rendre aussi loin. «On a appris à perdre avant d’apprendre à gagner», concluait Julia Savard-Todd, citant le skieur acrobatique Mikael Kingsbury. Gageons que les ondes positives seront nombreuses, samedi, pour les filles de LTHS.