L’indice entrepreneurial s’améliore en Haute-Mauricie

ÉCONOMIE.  La Communauté entrepreneuriale du Haut-St-Maurice a dévoilé les résultats d’une étude de Léger portant sur le dynamisme entrepreneurial du Haut-Saint-Maurice. À la lecture de l’étude, l’indice entrepreneurial s’est amélioré en 2018, si on le compare à celui de 2014 qu’on trouvait bas, par rapport à l’indice de l’ensemble du Québec. Le taux d’intention d’entreprendre, chez les 18-64 ans, se situe à 9,3 %, une valeur plus basse, si on la compare à celle du Québec qui est de 21 %. De 6,3% en 2014, le taux de démarche pour partir en entreprise chez les 18-64 ans, se retrouve à 7,1 % (9,4% pour l’ensemble du Québec), en 2018. On a sondé plus de 600 citoyens de l’agglomération de La Tuque. Ils se sont prononcés sur différents indicateurs portant sur le développement de la culture entrepreneuriale, l’intention et les démarches en vue de se lancer en affaires, de même que le taux de propriétaires et de fermeture d’entreprises. Autant de chiffres qui ont pu être comparés avec ceux recueillis en 2014, puis, croisés avec l’indice entrepreneurial québécois 2017. «Plusieurs statistiques démontrent que la population croit fermement en l’importance de l’entrepreneuriat. 96,4 % des personnes sondées ont une perception favorable de l’entrepreneuriat, une augmentation de 2 % par rapport à 2014 et un écart positif de 12 % par rapport au Québec», souligne Julie Noël, coordonnatrice de la Communauté entrepreneuriale du Haut-St-Maurice. Les chiffres montrent que l’intention d’entreprendre demeure beaucoup plus élevée au Québec (21%) que dans le Haut-Saint-Maurice (9,3 %). «Les jeunes de 18 à 34 ans sont toujours ceux qui ont le plus haut taux d’intention, mais c’est chez les 35 à 54 ans que le Haut-Saint-Maurice a connu une hausse au cours des quatre dernières années. Les statistiques démontrent que le milieu doit augmenter les efforts pour accroître les démarches des promoteurs pour se lancer en affaires. Le Haut-Saint-Maurice accuse un léger retard par rapport au Québec, avec un taux de 7,1 % comparativement à 9,4 % au Québec. Un résultat tout de même à la hausse depuis 2014», poursuit Mme Noël. La relève entrepreneuriale demeure le sujet d’actualité, avec une baisse du taux de propriétaires de près de 3 % et une légère hausse du taux de fermetures d’entreprises de 2 %. «Le défi du Haut-Saint-Maurice est de mettre tous les éléments en place pour favoriser la création et le transfert d’entreprises, dans un contexte où l’ensemble des acteurs sont la clé pour y parvenir. Les gouvernements, la municipalité et les organismes socioéconomiques doivent assumer un rôle d’instigateur et de facilitateur pour le développement de l’entrepreneuriat. Aussi, les spécialistes sont unanimes à ce sujet : l’école et la famille sont des milieux privilégiés pour développer, dès le jeune âge, les aptitudes qui forgeront le potentiel entrepreneurial de la relève», évoque Julie Noël. Depuis la tenue du premier forum en septembre 2014, la Communauté entrepreneuriale du Haut-Saint-Maurice a présenté différentes activités en lien avec le développement de la culture entrepreneuriale. Elle a atteint plusieurs de ses objectifs. «96,4% des personnes sondées ont une perception favorable de l’entrepreneuriat, une augmentation de 2 % par rapport à nos indicateurs de 2014 et un écart positif de 12 % par rapport à l’ensemble du Québec », disait Karine Pérusse, directrice générale du Carrefour emploi Haut-Saint-Maurice. Mise en place de la section entreprendre sur le site web de Choisir La Tuque, une page Facebook, la diffusion de portraits d’entrepreneurs locaux, la grande journée des petits entrepreneurs, un colloque sur l’entrepreneuriat éducatif, la soirée «Sur les traces du loup», le volet local du défi Osentreprendre, la CJS et la Journée nationale pour la culture entrepreneuriale, sont autant exemples des actions mises sur pied. «On veut être à l’affût des besoins des gens qui ont des intentions d’entreprendre. Qu’est-ce qu’on peut faire pour les aider plus et mieux ?» demande Danielle Rémillard, directrice du Service de développement économique et forestier. Ville de La Tuque passe de la parole aux actions. «On va ajouter deux postes très bientôt au SDÉF. C’est la première restructuration qu’on fait à Ville La Tuque et on la fait où ? Au développement économique», tranche le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, qui ne cache pas l’importance de faire connaître les fonds disponibles pour les futurs entrepreneurs.