Levée du point de contrôle routier : «ça doit se faire de façon graduelle»

Le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay a demandé au gouvernement du Québec de prolonger le point de contrôle routier établi par la Sûreté du Québec  de 7 à 10 jours supplémentaires.

Cela, parce qu’il nourrit de grandes appréhensions face au risque de contagion pour la population découlant du flot important d’automobilistes qui convergeront vers la Haute-Mauricie sitôt le barrage levé.

«Depuis six semaines, le point de contrôle de la Sûreté du Québec nous a très bien desservis […] J’aurais aimé qu’il demeure une dizaine de jours pour terminer leur travail de prévention», affirme le maire.

Il ne cache pas qu’il aurait aimé des assouplissements graduels. «On veut revoir des gens dans des chalets, ils le demandent depuis plusieurs semaines».  Par contre, le maire ne cache pas que la forêt n’est pas prête à recevoir tout ce monde puisque le couvert de neige est encore important.

En toile de fond, le fait que la population de La Tuque va jusqu’à doubler au cours de la fin de semaine de congés des Patriotes. Les risques seront donc considérablement accentués, surtout aussi avec la pêche qui appelle invariablement ses adeptes chaque année : «Lorsque vous avez 4220 chalets, que la pêche est ouverte, les gens viennent de toutes les régions du Québec, y compris celles où il y a de l’éclosion. Les pourvoiries, ça s’en vient aussi. On aurait aimé que ça se fasse graduellement».

De son propre aveu, le maire a passé beaucoup de temps à tenter de régler ce dossier avec différentes instances du gouvernement du Québec: la sécurité publique, la Sûreté du Québec et le ministère de la Santé cette semaine. «Ils sont tous ouverts», a-t-il remarqué à la suite des discussions.

Au moment d’écrire ces lignes, on ne savait pas encore si le gouvernement allait accepter le prolongement, mais si ce n’est pas le cas, l’administration municipale de La Tuque envisage, comme plan B, de ramener les pompiers municipaux aux entrées de la ville, du moins pour la fin de semaine de la fête des Patriotes.

«Les gens ne vont faire que de la prévention», dit Pierre-David Tremblay, ajoutant qu’on allait juger de la nécessité de les maintenir, selon l’entrée graduelle des gens sur le territoire.

Rappelons qu’au moment d’écrire ces lignes, la région du Haut-Saint-Maurice ne comptait aucun cas confirmé et déclaré de la COVID-19.