Les Lions de Valcartier au Tournoi des Nations

HOCKEY. Un important match de hockey inaugurera le Tournoi des Nations, présenté du jusqu’au 4 février au Colisée Denis-Morel. Un des organisateurs du tournoi, James Wabamoose, a pris l’initiative d’inviter les Lions de Valcartier pour la partie inaugurale du tournoi, le vendredi 2 février à 19 h 30. Ils affronteront l’équipe DAWG formée de joueurs de La Tuque et Wemotaci. Lui-même ancien militaire, Christian Flamand, grand organisateur du Tournoi des Nations, connaît le contexte dans lequel évoluent les membres des lions de Valcartier. «C’est un privilège de les recevoir, car l’armée m’a donné un bon coup de pouce pour ma carrière civile», reconnaît M. Flamand, qui organise le tournoi depuis 13 ans. Pour faire évoluer le tournoi de hockey, M. Flamand trouvait intéressante l’idée d’inviter des allochtones sur la glace du Colisée municipal de La Tuque. Les Lions de Valcartier étaient donc tout indiqués. Les deux alignements promettent un excellent calibre. «Ce ne sera pas un match d’exhibition». L’équipe de Valcartier s’est forgée au fil des ans, une excellente notoriété en hockey sur glace. Une fois sur deux, elle remporte les honneurs du Championnat de hockey des Forces armées canadiennes. L’invitation ne pouvait tomber plus à point : les valeurs des Forces armées canadiennes prônent les échanges avec la communauté. «On parle de rapprochement avec la population, pourquoi pas la population des Premières nations ? Et en plus, on fait cela avec de la compétition sportive. Ça devient le meilleur des deux mondes», manifeste Martin Dubé le coordonnateur des sports militaires de la Base Valcartier Il sait que sa formation affrontera une équipe de qualité. L’événement ira bien au-delà d’un simple match de hockey. Ceux qui seront dans les estrades assisteront à un bel épisode de rapprochement entre militaires et membres des Premières nations. Certes, des matchs se sont improvisés avec des autochtones par les années passées, mais pas d’un point de vue officiel. Mais surtout, malgré l’intensité qu’on peut retrouver dans les gradins, les Lions jouent des matchs de hockey propres. Pas de coups vicieux, pas de coups de bâtons, pas d’émotion négative. «Il y en a qui ont déjà joué Junior majeur, il y en a qui ont joué semi-professionnel il y a pas si longtemps, comme il y en a en ans qui ont joué Pee-Wee AA, il y a de tout dans notre équipe», signale Martin Dubé, qui relate que les joueurs ont l’occasion de s’entraîner de façon régulière. Un tournoi important pour La Tuque Le match inaugural sera important, mais la programmation du tournoi des nations le sera tout autant. 40 équipes se livreront bataille sur la glace du colisée Denis-Morel de jeudi à dimanche. Ça représente plus de 600 joueurs. Et on pourrait avoir des ajouts. «Il y en a encore qui veulent s’inscrire. Il faudra qu’on fasse des miracles», confiait M. Flamand. Il soutient que l’impact économique du Tournoi des nations est considérable. «En faisant une analyse économique, je peux dire qu’on rapporte en moyenne presque 2M$, 2,3M$, une fin de semaine, en tout et pour tout, si on calcule les motels, les dépanneurs, (les épiceries, les pharmacies)», lance M. Flamand. Parmi les participants au tournoi, il y aura des équipes de Québec, Lac Simon, Mashteuiatsh, Manawan, Opitciwan, Wemotaci L’idée d’accueillir des allochtones au Tournoi des Nations pourrait faire des petits. Après les Forces armées canadiennes, on regarde la possibilité d’inviter des équipes de l’Europe. « On veut créer des liens, relier des ponts. Même si on a les réseaux sociaux, c’est encore rare de voir des autochtones en contact avec des gens de l’Europe ou même à l’intérieur du Québec. On dirait que ce n’est pas encore monnaie courante», ajoute Christian flamand qui veut faire la lutte aux préjugés et aux mauvaises perceptions. «On fait un précédent avec cet événement-là et je souhaite vraiment que les gens de La Tuque viennent voir ça», souligne Christian Flamand. Ce dernier croit dur comme fer à l’importance de son tournoi, non seulement pour son impact économique mais pour le rapprochement qu’il crée entre les nations : «Je ne m’étais promis de le faire pendant 10 ans, et après ça, je fermais les livres, mais c’est rendu une drogue pour moi». Qui sera sur la glace pour DAWG Wemotaci-La Tuque ? On verra des joueurs connus et de très bon calibre : les attaquants James Petiquay, Joey Boudreault, Daniel Petiquay, Christophe Connely; Jean-Luc Hervieux, Anthony Quessy, Chad Saganash, Jimmy Jay Petiquay; Kevin Flamand, Mathieu Boulianne, Rosaire Jacob et Wesley Petiquay. Les défenseurs Charles-Philippe Vincent, Patrick Petiquay, James Wabamoose, David Jean, Adam Jourdain et Marc Olivier Allard, ainsi que les gardiens et Pierre-André Petiquay et Yves Tremblay complètent l’alignement de La Tuque et Wemotaci.

De gauche à droite : Simon Toupin, Gestionnaire conditionnement physique et sports de la Base Valcariter (PSP), captitaine Bernard Lafontaine, entraîneur des Lions de Valcartier, bombardier Sheldon Gagnon-Gauley, assistant-capitaine des Lions de Valcartier, sergent Luc Tremblay, assistant-capitaine des Lions de Valcartier, James Wabamoose, joueur des DAWG de la Tuque et organisateur du Tournoi des nations, Adam Jourdain, joueur des DAWG de la Tuque, Christian Flamand, organisateur du Tournoi des nations et Martin Dubé, Coordonnateur Sports Militaire (PSP). Photo prise à l’aréna de Valcartier, Qc, le 19 janvier 2018.
Photo par: Caporal Nathan Moulton, Section imagerie Valcartier