Les horaires de faction des paramédics ont des échos jusqu’au Parlement étudiant
POLITIQUE. La Latuquoise Rose Crevier-Dagenais a soumis la question des horaires de faction des paramédics de La Tuque au 32e Parlement étudiant du Québec (PEQ), qui a débuté le 6 janvier. Elle faisait partie des 140 jeunes des quatre coins du Québec qui ont siégé à la place des élus dans l’enceinte de l’Assemblée nationale dans le cadre de cette simulation de travaux parlementaires. La question des paramédics vient chercher Rose Crevier-Dagenais qui souhaitait lui offrir une visibilité de plus. «C’est un sujet que tout le monde connaît, malheureusement, à La Tuque. Ça fait plusieurs années que c’est un enjeu qui est débattu et le gouvernement ne fait rien. Les morts s’accumulent, malheureusement», met-elle en relief. Elle a donc posé la question devant ses pairs du PEQ. «La région de La Tuque est un des plus grands territoires au Québec après la baie James. Pourtant, les paramédics travaillent encore sur des horaires de faction du type 7-14. Ceci cause des délais impardonnables dans l’accès aux patients, comme le prouvent les nombreux décès des dernières années. Que compte faire la ministre déléguée de la Mauricie pour remédier à la situation, sachant que, selon les statistiques, une réponse plus rapide pourrait sauver entre trois et quatre vies par année à La Tuque?» a demandé Rose Crevier-Dagenais, qui, pour l’occasion, représentait le comté d’Abitibi-Est pour le parti d’opposition. Celle qui agissait à titre de ministre responsable de la Mauricie, Élisabeth Gendron, trouve la situation très préoccupante et elle a indiqué qu’elle travaille sur le sujet avec la ministre de la Santé. «Un décès, c’est un décès de trop», a conclu Mme Gendron. Pourquoi Rose Crevier-Dagenais se retrouve-t-elle au PEQ ? Elle voyait d’autres jeunes s’y impliquer et à 25 ans, c’était sa dernière occasion de pouvoir y prendre part. «On pouvait amener nos préoccupations locales et régionales», soulignait Mme Crevier-Dagenais. Elle a été impressionnée par la nature et les niveaux de débats du PEQ. «Quand je regarde les débats à l’Assemblée nationale, je suis un peu déçue, car on dirait qu’il y a une guerre pour savoir qui va crier le plus fort. Mais nous avons vraiment eu des débats constructifs». L’enjeu l’interpellait beaucoup, surtout quand on sait qu’elle a complété une technique en soins préhospitaliers d’urgence. Rose Crevier-Dagenais a aussi travaillé en coopération internationale. Actuellement, elle termine un certificat en coopération internationale à l’Université de Montréal avec une mineure en études arabes. Attachée à sa région de La Tuque, elle y revient régulièrement. «Il s’agit de la simulation parlementaire la plus réaliste au Québec. Les défis que les participants relèvent sont nombreux. Par exemple, les jeunes devront prononcer des discours dans le Salon bleu, défendre leurs projets de loi en commission parlementaire ou encore affronter la critique des médias », explique Elizabeth Normandeau, présidente du conseil d’administration de l’Assemblée parlementaire des étudiants du Québec, l’organisme derrière cette initiative. On indique que depuis plus de 30 ans, plus de 2 000 jeunes de 18 à 25 ans ont expérimenté les rouages du système parlementaire québécois. Certains d’entre eux ont été élus députés, alors que d’autres sont devenus de réputés journalistes. Quant à la question des horaires de faction, on se rappellera que la députée et ministre Julie Boulet a indiqué la semaine dernière que le dossier des paramédics de La Tuque est en en révision actuellement. Cliquez ici pour la vidéo. On peut voir la question de Rose Crevier-Dagenais à 1:25:25. https://www.youtube.com/watch?v=x8Chjx9RjC8