Les élus Atikamekws sont consultés

CONSULTATION. Le grand chef du Conseil de la Nation Atikamekw, Constant Awashish, accompagné d’élus atikamekw ont assisté à la consultation du gouvernement du Québec portant sur le premier plan d’action gouvernementale en développement social autochtone.

La rencontre avait lieu à Québec sous la coordination du Secrétariat aux Affaires Autochtones. Ainsi, le plan d’action qui en découlera proposera de nouvelles interventions qui viseront l’amélioration des conditions de vie des autochtones et voudra mieux fait coordonner les interventions gouvernementales en place.

On rapporte que des centaines de participants étaient sur place dont des chefs, des maires inuits ainsi que des représentants d’organisations autochtones.

 « Nous avons accepté l’invitation du gouvernement du Québec pour leur faire connaître nos besoins et surtout bien leur faire comprendre la spécificité de la Nation atikamekw. Bien que les besoins puissent être semblables, chaque Première Nation vit dans un environnement socioéconomique à l’intérieur duquel les priorités peuvent varier. C’est ce dont le gouvernement du Québec doit tenir compte dans son plan d’action. Trop souvent par le passé, les gouvernements ont pris des décisions, ont élaboré des politiques et mis en place des plans d’action sans réellement consulter les principaux intéressés », lançait le grand chef Constant Awashish.

M. Awashish d’avoir profité du fait que de nombreux intervenants vient soit présent pour partager ses préoccupations et faire part de possibles solutions. Il prône un meilleur partage des richesses.

 « Les vraies solutions aux problèmes se trouvent dans une plus grande autonomie dans les différents secteurs. Il serait important de favoriser un meilleur partage des richesses, par exemple, en recevant des dividendes de la rente économique engendrée annuellement sur nos territoires. Il est aussi question de respecter notre droit inhérent à notre autonomie. Nous sommes les seuls compétents pour sauvegarder notre culture, notre langue et nos savoir-faire », poursuivait-il.

Quant à lui, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, a rappelé l’importance d’être les maîtres d’œuvre du développement social des premières nations.

 « Nous reconnaissons que l’intention du Québec peut ouvrir de nouveaux horizons visant le redressement social de nos communautés. Cependant, il faut aussi que le gouvernement québécois reconnaisse que l’absence d’une relation politique réelle, fondée sur la bonne foi, peut ralentir toute démarche visant l’amélioration du contexte social au sein de nos communautés », déclarait M. Picard à l’issue de la rencontre.

 « Ces consultations sont l’occasion d’échanger avec les représentants autochtones afin d’identifier ensemble comment mettre en commun nos efforts dans le but d’agir de manière encore plus efficace et concertée, mais aussi de déterminer quelles mesures concrètes pourraient être déployées pour améliorer la qualité de vie des Premières Nations et des Inuits (…) À terme, l’objectif est de parvenir à une amélioration tangible de la qualité de la prestation de services aux citoyennes et citoyens autochtones », déclarait le ministre responsable des Affaires autochtones, indiwuait pour sa part le ministre Geoffrey Kelley.