Les défis de La Bostonnais

MUNICIPAL. La municipalité de La Bostonnais a beaucoup nourri l’actualité, ces derniers mois, notamment avec la démission du maire, de trois conseillers, puis, l’administration provisoire de la Commission municipale du Québec et le décret de l’élection partielle du 28 février.

On apprenait ces derniers jours que ce sont finalement deux postes, au lieu de trois, qui seront en jeu lors de l’élection partielle.

Il n’y aura pas d’élection au siège numéro 4 où Robert Veillette et Sylvie Bourdua devaient s’affronter. Le président d’élections, Yves Tousignant, a confirmé à L’Écho que Mme Bourdua a retiré sa candidature, pour des raisons d’éligibilité. M. Veillette est donc élu par acclamation.

D’ailleurs, avec les postes élus par acclamation, dont celui de la mairesse Rachel Fluet, plus rien ne s’oppose à la mise en place d’un nouveau conseil municipal. D’ailleurs, ces élus ont été assermentés jeudi dernier. Tout indique que la Commission municipale du Québec est parée à en remettre la gestion à son conseil municipal.

D’ailleurs, la première rencontre de ce conseil qui devait être présentée le mardi 9 février ne le sera pas. On attend l’assemblée du mois de mars.

Outre les conseillers Robert Veillette et Isabelle Verreault, ainsi que la mairesse Rachel Fluet, tous élus par acclamation, le conseil sera également composé de François Baugée et Guy Laplante, les deux conseillers qui sont demeurés en poste après la vague de démissions.

Mandat bref, mais important

D’ailleurs, Rachel Fluet ne cache pas que le mandat qui s’amorce sera court, mais important.

La mairesse ne peut pas encore statuer sur les projets qui seront mis en priorité, puisqu’on dirige les efforts, à l’heure actuelle, sur les élections du 28 février. Cette question et celle des mesures liées à la COVID 19 ont occupé l’emploi du temps de la nouvelle mairesse, dès le lundi matin suivant son élection par acclamation.

On sait que le budget 2021 au montant de 1,6 M$ a été adopté dernièrement, par la municipalité.

D’ici à ce que les enquêtes de la Commission municipale du Québec donnent leurs résultats d’ici un an et demi, on va tenter d’avancer. «Je vais faire tout ce que je peux pour diriger ça bien droit, que ça reste respectueux», se promet Mme Fluet, une résidente de La Bostonnais depuis 31 ans.

Parmi les dossiers prioritaires sur lesquels le conseil va travailler après les élections, il y a des règlements municipaux: «Avant l’arrivée de M. Sylvain, il n’y avait même pas de code d’éthique. Rien n’avait été fait. Présentement n’y a rien qui gère les terrains privés, les clôtures […] Il y a plein de choses qui doivent être mises à l’ordre, mais il faut y aller tranquillement».

Et comme plusieurs, elle remarque que les gens sont nombreux à opter pour La Bostonnais en tant que milieu près de la nature.

«On a beaucoup de gens qui viennent s’établir ici […] Les gens veulent s’en aller de Montréal et les banlieues autour de Montréal, ce n’est pas achetable. Alors ils s’en viennent ici. Ils sont plus loin un peu, mais ça leur coûte une «peanut» de venir s’installer ici».

«Dépenses inutiles»

Le conseiller François Baugée, dans une publication sur la page Facebook «Les amis de La Bostonnais», a insisté sur les «dépenses inutiles» générées dans l’élection par les trois conseillers démissionnaires, dont deux reviennent sur les rangs.

«Des démissionnaires qui reviennent au galop ! Deux conseillers sur trois démissionnaires soi-disant en solidarité avec l’ex-maire ont le front de revenir à l’élection du 28 février un mois et demi après leur départ de la municipalité. Ils ont mis les citoyens dans le doute d’une éventuelle fusion et créé par le fait même des élections, c’est vraiment rire du monde !», a-t-il écrit.

Pourquoi trois conseillers démissionnaient-ils il y a quelques semaines alors que deux d’entre eux reviennent sur les rangs ? «Dans l’article (de L’Écho de La Tuque du 21 décembre), on le dit qu’on va revenir. On veut que la situation se règle, qu’il y a quelqu’un de l’extérieur qui vienne dans la bâtisse et qui nous dise ce qu’est le problème. Se débattre entre nous, ça ne fait que brouiller l’eau et ça n’avance pas», remarque Mme Fluet.

On le sait, il y a de profondes divergences entre les conseillers qui ont remis leur démission et deux autres, François Baugée et Guy Laplante, qui ont des visions opposées au conseil. C’est ce climat qui avait mené aux démissions de l’ex-maire, Michel Sylvain, ainsi que des conseillers Renée Ouellette, Claude Hénault et François Descarreaux en décembre. La directrice générale Michelle Cantin a également quitté son poste au début janvier. La nouvelle mairesse espère bien que ce climat n’empêchera pas les dossiers de cheminer.

La fusion

Par ailleurs, la fusion avec Ville de La Tuque ne semble pas sourire à grand monde à la table du conseil de La Bostonnais. Elle avait été évoquée lors de l’assemblée de décembre du conseil municipal de La Tuque et le maire, Pierre-David Tremblay, avait alors indiqué que des gens s’était manifestés pour évaluer cette possibilité. «S’il y a une demande des gens de La Bostonnais pour une annexion future, ce sera considéré et regardé, à partir de Ville de La Tuque», avait-il alors mentionné.

Mais le projet mourra dans l’œuf, s’il n’en tient qu’au nouveau conseil de La Bostonnais. Si les conseillers Guy Laplante et François Baugée n’en veulent pas, c’est la même chose pour plusieurs autres membres du conseil et des candidats.

«Pour nous, il n’est pas question d’une fusion avec Ville de La Tuque. Je vais me battre farouchement contre ça», se promet Mme Fluet.

Des élections particulières

On s’attendait à ce que le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation attende au scrutin général du 7 novembre pour fixer des élections à La Bostonnais. Or, on l’a appris, le scénario est tout autre.

Des élections sous fond de COVID-19 offrent des assouplissements pour permettre d’exercer son droit de vote, tout en tenant compte des restrictions liées aux consignes sanitaires.

Parmi elles, des dispositions, décrétées par le président d’élection peuvent régir les dates du vote par anticipation et présenter le scrutin sur deux jours (le jour du scrutin et la veille), au lieu d’une seule journée. Le président d’élections, Yves Tousignant qui songe actuellement à cette possibilité, fera savoir plus tard si ces options sont retenues pour le vote du 28 février.

Selon le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, on pourrait aussi réduire la durée obligatoire d’ouverture des bureaux de vote les jours de scrutin, une mesure permettant de répartir l’achalandage dans les bureaux de vote, qui tiendrait aussi compte du personnel électoral disponible.

Qui ira en élections?

Siège #2 : Tanya Gillet et François Descarreaux

Siège #5 : Guylaine Baillargeon et Renée Ouellette