Les 4 axes de La Bostonnais

MUNICIPAL. Depuis qu’il est en poste, le maire de La Bostonnais, Pierre-David Tremblay insiste : 4 axes de développement sont indissociables à l’essor de sa municipalité et par ricochet, de la région.

Ces 4 axes de développement sont liés. Le premier d’entre eux est Internet et la téléphonie cellulaire. Le maire de la municipalité, Pierre-David Tremblay, insiste sur l’importance de développer ces deux éléments, pour mieux desservir non seulement la population, mais aussi les petites entreprises sur le territoire.

« Quand on pense aux villégiateurs, il y en a 4500 sur le territoire de l’agglomération. Si on regarde au niveau de La Bostonnais, on en compte 150. Si on réussit à aller chercher 80 % de couvertures, pour ces gens-là, l’été, les gens vont peut-être rester plus longtemps car ils pourront communiquer avec leurs familles. C’est devenu essentiel», pense M. Tremblay.

La coupe de bois

En mai 2016, la municipalité de Bostonnais publiait un mémoire portant sur les coupes de bois sur son territoire. On veut d’éviter que les coupes forestières touchent des secteurs près desquels vit la population. Des éléments tels l’impact visuel pour les résidents, la qualité de l’eau pouvant être altérée par des coupes de bois et l’impact sur le tourisme ont maintes fois été soulignée par la municipalité.

Pierre-David Tremblay souhaite que le transport du bois, passant traditionnellement par le rang Sud Est, aille rejoindre la route 155 par un chemin en direction de la fourche de Lac-Édouard, où il y n’y a pas d’habitation. Le chemin d’un peu plus de 10 kilomètres, parallèle à la 155, existe déjà, des véhicules tout terrain l’empruntent, mais il faudrait le rendre carrossable pour le transport lourd, avec notamment des travaux d’élargissement.

« On veut conserver notre rang intact, car il est fragile. Le bitume n’est pas adapté au transport du bois. Il faut aussi penser que notre rang, c’est notre trottoir», souffle M. Tremblay.

Des éléments tels la géométrie des courbes, la largeur du rang, l’absence d’accotement et la fragilité des ponceaux et la présence d’habitations le font militer pour la solution qu’il préconise. « Cette alternative est tout à fait intéressante puisqu’elle permettrait de désenclaver le rang Sud Est et d’envisager des projets de développement récréotouristiques», peut-on lire dans le mémoire déposé par la municipalité.

Les entreprises forestières ont récemment été consultées par la municipalité lors d’une rencontre. «On leur a fait voir que la population n’est pas prête à ça. À travers cela, on est en train d’évaluer les coûts. Je crois que la municipalité peut faire bout de chemin. On a déjà un fonds relié à la villégiature», indiquait le maire Tremblay selon qui une enveloppe entre 20 000 $ et 40 000 $ pourrait être mise à la disposition de ce projet par la municipalité. D’autres fonds  ou programmes pourraient aussi être utilisés pour concrétiser ce projet, qui pourrait coûter jusqu’à 250 000 $.

Plan d’urbanisme

 Un virage est à prévoir au niveau du plan d’urbanisme. Par exemple, le lac Brochet était un endroit où jadis, les gens possédaient des chalets. Maintenant ce sont des résidences permanentes. Une forme d’étalement urbain qui s’étendra jusqu’à La Bostonnais.

« On dit à Ville de La Tuque : vous êtes en train de préparer la venue d’une bioraffinerie qui va amener tantôt 450, 500 travailleurs. On va mettre le monde où ? Nous, on est en train d’organiser de la place pour être capable de se développer. Avec notre plan d’urbanisme, on va joindre des endroits à caractère domiciliaire. Ça devient important si vous avez un réseau routier et des services essentiels comme la téléphonie cellulaire », croit le maire de La Bostonnais.

La taxe d’agglo

La table d’agglomération est un cheval de bataille important pour le maire de La Bostonnais, qui rappelle qu’elle est passée de 106 000 $ à 224 000 $ en huit ans. « C’est une taxe qu’on ne contrôle pas», rappelle-t-il.

Il faut, selon lui, évaluer de quelle façon régulariser cette taxe sans trop pénaliser les citoyens de La Bostonnais. M. Tremblay ne souhaite pas que la taxe, si elle grimpe de façon importante chaque année, devienne un frein au développement économique de sa municipalité et à son autonomie.

La réalité économique de La Bostonnais sera expliquée lors des états généraux du 25 mars, qui auront lieu dans cette municipalité, qui souhaite être partie prenante de l’agglomération.

«On vit dans l’agglo, mais on veut simplement payer notre juste prix», ajoute-t-il, lui qui perçoit depuis peu une ouverture de la part de Ville de La Tuque.

«La Bostonnais se sent maintenant comme un partenaire. On l’a vu avec la téléphonie cellulaire. On n’a pas lâché notre combat. La coupe de bois, je sais qu’on va avoir de l’aide via certains programmes avec Ville de La Tuque.»

Également, M. Tremblay rappelle que la création de petits circuits touristiques à La Bostonnais, pourrait compléter l’offre touristique de La Tuque.