Le Thor Gym demeure ouvert

Le propriétaire du Thor Gym, David Alarie, n’a pas l’intention de fermer son établissement en dépit de contraventions reçues par la Sûreté du Québec. On sait que l’arrivée en zone rouge de la région de la Haute-Mauricie oblige ce type de commerces à fermer leurs portes.

«Depuis le début de la COVID-19, au mois de mars, j’ai sorti 12 000$ de mes poches. Un moment donné, c’est assez», tonne-t-il.

Celui-ci, qui en est propriétaire depuis le début du mois de janvier, affirme ne bénéficier d’aucun programme d’aide jusqu’à maintenant.

M. Alarie entend contester les constats d’infraction reçus, en s’appuyant sur le collectif de PME et de travailleurs autonomes «Entrepreneurs en action du Québec», un groupe de gens d’affaires qui dit être affecté économiquement par les mesures sanitaires de la COVID-19.

Lui-même dit avoir reçu trois constats d’infraction jusqu’à présent. «Il n’y a aucune de ces amendes qui va être payée. Dans aucun des scénarios, ces amendes ne vont être payées».

Une contestation sera faite par le biais d’Entrepreneurs en action du Québec. «Soit qu’on gagne en cour ou si je perds, je mets la clé dans la porte il n’y aura plus de gym à La Tuque. C’est aussi simple que ça, c’est un juge qui va prendre la décision […] On est au point où on joue au poker et je me suis mis «all-in». Le nombre de jetons que tu vas mettre sur la table ne changera rien. Tous les miens sont sur la table», lance-t-il.

Les usagers de son établissement y ont accès 24 heures par jour, via une carte d’accès et la gérante est présente quelques heures par jour.

Il ne croit pas que son établissement est un facteur pouvant mener à la contamination. «Si c’était dangereux et que, oui, le virus pouvait se propager par le monde qui se contamine l’un l’autre au gym, je le fermerais. Ça ne me dérangerait pas de perdre de l’argent pour sauver la population […] Mais la santé publique et l’OMS conseillent le déconfinement», laisse également entendre l’homme d’affaires qui soulève le peu de cas d’hospitalisation relevant de la maladie.

Le porte-parole de la Sûreté du Québec, Jean Raphaël Drolet a confirmé à L’Écho de La Tuque qu’une intervention a effectivement été effectuée lundi. Quatre contraventions de 1 546$ ont été remises. La SQ précise que ces quatre contraventions ont toutes été remises au cours de la même opération.

On agit, selon M. Drolet, en vertu du décret ministériel. Dans un premier temps, un avertissement est donné, axé sur la sensibilisation et la prévention. Par la suite, les policiers peuvent appliquer le décret en remettant des contraventions.