Le taux de taxes en hausse de 1,89 % à La Tuque

BUDGET. Le conseil municipal de La Tuque a adopté son budget 2016 au cours d’une assemblée spéciale.

Ainsi, on apprend que le compte de taxes des contribuables Latuquois sera en hausse de 1,89 % en 2016. Le conseil se félicite d’avoir réussi à limiter cette hausse en deçà du seul du coût de la vie, soit 2 %.

«Pour une résidence unifamiliale évaluée à 136 600 $, cela représente une augmentation de 46,73 $ sur son compte de taxes.

Les élus ont adopté un budget totalisant 27 182 010 $ pour 2016, soit un budget en hausse de 1,3 % par rapport à l’an dernier après le service de la dette, soit un montant de 349 710 $.

Le montant peut s’expliquer par des éléments tels la convention collective des employés municipaux, la gestion de la gare devenue municipale, les subventions aux organismes, la tenue à jour du rôle d’évaluation et la gestion par La Tuque de son nouveau Service de développement économique et forestiers.

En contrepartie, le poste budgétaire portant sur l’entretien, la réparation, les pièces et accessoires diminuera de 94 580 $, un écart qui s’explique par le rajeunissement de la flotte de véhicules. La ville économisera également 13 160 $ en location de machinerie et 26 490 $ en formation et frais de déplacement. Différentes dépenses telles que des frais de bureau, de promotion et de publicité ont fait l’objet de compressions atteignant 122 120 $.

Ainsi, le prochain budget prévoit des compressions de 25 % dans le temps supplémentaire, 11 % dans les frais de déplacement, 6 % dans la formation, 14 % sur le chauffage grâce aux économies réalisées avec les investissements pour la mise à niveau des infrastructures, 7 % sur les télécommunications, 4 % dans l’entretien et les réparations, 9 % sur l’achat de pièces et d’accessoires. Ce budget prévoit aussi une modulation des subventions versées aux organismes en fonction de la capacité financière de la municipalité, ainsi qu’une baisse des crédits alloués à la publicité et à la promotion.

Les dépenses de nature locale atteignent 19,3 M$ alors que celle d’agglomération se chiffrent à un peu plus de 7,8 M$.

«Nous avons poursuivi le travail de développement du lac St-Louis et le projet de valorisation de nos église avec l’investissement annoncé du groupe les Bâtisseurs. Ville de La Tuque a intégré le CLD du Haut-St-Maurice en créant le nouveau Service de développement économique et forestier pour supporter les PME sur le territoire et accroître l’activité économique. Nous avons signé une nouvelle entente de travail avec nos pompiers pour les six prochaines années», résume le directeur général de La Tuque, Marco Lethiecq.

La ville a également signé une nouvelle entente de délégation avec le ministère de la Forêt et les cinq autres MRC de la région pour gérer le nouveau programme d’aménagement durable des forêts.

Programme triennal d’immobilisation

La Tuque prévoit dépenser 9,9 M$ pour son programme triennal d’immobilisation pour l’année 2016 et et 409 000 $ pour les compétences d’agglomération.

Un des points majeurs du programme de trois ans, pour La Tuque, sera la refonte d’une partie du tuyau d’alimentation en eau potable, le «44 pouces». Une section d’origine du tuyau centenaire situé près du lac Panneton devra être remplacée.

Comme le veut la politique de la Commission d’aqueduc de La Tuque, c’est la ville qui assumera 20 % de la facture alors que l’usine West Rock, principal utilisateurs du réseau d’aqueduc défraiera le reste.

6,7 M$ sont prévus pour l’amélioration du réseau d’aqueduc et d’égout au cours du programme triennal 2016-2018.

Entre autres également, la ville injectera 1,1 $M $ dans les parcs et infrastructures de loisirs, en plus de 1M$ dans la réfection de bâtiments.

Après son programme fructueux de rénovation des façades commerciales, Ville de La Tuque étudie maintenant la possibilité d’en implanter un nouveau pour faciliter la construction de nouveaux édifices commerciaux dans le centre-ville de La Tuque pour remplacer les espaces vacants laissés par la démolition de bâtiments. Les modalités de ce programme seront connues un peu plus tard.

Ville de La Tuque a précisé que le financement de ce programme sera effectué via le fonds de roulement (264 000 $) le budget (38 660$), le transfert de la taxe sur l’essence (1,4M$), fait le fonds Hydro-Québec (850 000 $), des subventions ou participation de tiers (4M$) et des emprunts (3,2M$). Seule cette dernière somme sera empruntée pour financer ces travaux.

En tout et pour tout, le programme totalise des investissements de 33,6 M$ sur 3 ans.

Rencontre citoyenne

L’assemblée de consultation citoyenne du 18 novembre dernier aura certainement servi de base à l’élaboration de certains principes du budget. « Il y avait beaucoup de commentaires positifs des gens qui ont été apportés lors de cette présentation» souligne le directeur général Marco Lethiecq.

Parmi ce qui avait été dévoilé lors de cette rencontre il y a l’élément de disposer la neige sur les terrains. « Nous allons accélérer le principe de l’utilisateur payeur amorcé en 2015 pour les équipements municipaux. Nous modulerons les subventions aux organismes en fonction de notre capacité de payer. Nous réduirons le budget d’heures supplémentaires de la masse salariale de 25 %. Nous réduirons les frais de déplacement, la formation, la publicité et la promotion pour 2016», explique également le directeur général. Il croit que l’ensemble de ces décisions permettront d’atteindre l’équilibre budgétaire et de respecter la capacité de payer du citoyen.

Le contrôle biologique des insectes piqueurs demeura également. Le maire, Normand Beaudoin, a constaté que les gens tiennent beaucoup au maintien de ce programme.

Quant à la marina municipale, elle est là jusqu’en 2017 via une entente. «Si ça ne marche pas, c »est mon bébé, je vais le noyer», a-t-il simplement mentionné.

Aucune coupure de poste ne sera effectuée parmi les employés municipaux, mais le conseil semble privilégier le principe du non remplacement de certains futurs retraités.

Le budget 2016 aura été le plus ardu de la carrière politique du maire Beaudoin, puisqu’en toile de fond, il y a les compressions provenant du pacte fiscal avec Québec. «On est sur le fer», utilise-t-il en guise de comparaison.

«Nous avons compressé l’augmentation des dépenses à son maximum en revoyant nos méthodes de travail, en bénéficiant de retombées de nos processus d’amélioration continue comme le chantier 5S, de la méthode Kaizen et le développement d’une culture de gestion plus «Lean management» amorcée en 2011», relate pour sa part Marco Lethiecq.