Le syndicat demande le respect à Commonwealth Plywood

Sans contrat de travail depuis juillet 2016, le Syndicat des travailleurs de la Scierie La Tuque déplore l’attitude de «je-m’en-foutisme» de leur employeur Commonwealth Plywood.

Le 21 juin dernier, réunis en assemblée générale, les membres du syndicat ont rejeté l’offre globale de l’employeur à 100%. Cette offre était jugée nettement insuffisante par le syndicat affilié à la CSN. Lors de cette même assemblée, les membres ont adopté un mandat d’une banque de grève de 5 jours, et ce, à 87%.

Le syndicat déplore que même informé de ce résultat, Commonwealth Plywood n’a pu faire mieux que le 19 juillet pour trouver une disponibilité pour rencontrer les représentants des travailleurs.

«Nous savons que le traitement du bois doit être complété avant les grandes chaleurs de l’été afin de ne pas nuire à la qualité du bois. Les membres du syndicat ne sont pas dupes et voient clairement l’employeur étirer les négociations afin de poursuivre les opérations jusqu’à ce que la cour à bois soit pratiquement vide. Par la suite, les salariées risquent d’être en manque de travail jusqu’à la reprise du sciage à l’automne», de déclarer Michel Tétreault, trésorier de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) CSN.

Au chapitre des demandes syndicales, les points en litiges sont les suivants: mécanisme des prises de vacances, reclassification de certains postes en lien avec des modifications de tâches, et les salaires.

Selon la CSN, les conditions de travail et les salaires de l’ensemble des usines de Commonwealth Plywood sont grandement en dessous de celles versées par les autres entreprises du même secteur d’activité au Québec alors que l’entreprise se situe au 140e rang des 500 plus grandes PME au Québec selon le journal Les Affaires.

Outre la première rencontre pour renouveler la convention collective le 18 janvier dernier, cinq autres séances de négociation ont eu lieu entre les deux parties.